Sainte Marie Madeleine
PREMIERE LECTURE – Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 5, 14-17
PSAUME –62 (63) «Mon âme a soif de toi,Seigneur mon Dieu !»
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20, 1.11-18
S’il ya une figure contradictoire dans l’histoire de notre expérience spirituelle, c’est bien celle de Marie Madeleine. Elle est source d’admiration d’un itinéraire parvenu à son apogée et rendu possible au prix d’une vie à l’origine pas très recommandable. Elle est aussi le signe d’une fidélité qui sait rendre grâce à une vraie amitié comme on en trouve rarement dans nos relations humaines. Elle est enfin le symbole d’un courage qui ne recule devant rien, même s’il faut prendre les risques les plus insensés au prix de sa propre vie, car rien n’est plus grand que vivre pour le Christ.
Chacun peut se fixer un objectif dans sa vie, mais il ya des rencontres imprévisibles et inespérées qui nous bouleversent et nous donnent une autre orientation. Marie Madeleine est aussi de ceux qui ont fait la rencontre avec le Christ au moment où elle était dans des situations peu recommandables par ceux qui prétendaient êtres des saints. La pécheresse pardonnée ! Cette expression dit très bien son nom qu’elle porte avec fierté, et à l’opposé de certains de ceux qui ont été pardonnés et guéris par le Christ, elle a reconnu en ce Jésus, son sauveur. Combien sommes-nous à reconnaitre le bien que nous apportent les autres dans notre vie ? Marie Madeleine vivait déjà ce que dira saint Paul plusieurs années après : « Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle ».
Etre dans le Christ nous procure une joie inexplicable à l’échelle humaine. Et pour ceux qui ne savent pas ce que veut dire être sauvé des situations difficiles par quelqu’un, ils ne comprendront pas la fidélité de Marie Madeleine envers le Christ. En réalité cette fidélité n’a rien d’extraordinaire, elle peut s’exprimer sur le plan purement humain envers quelqu’un qui nous a sorti des ténèbres à la lumière d’une nouvelle vie, elle est tout simplement le gage d’une amitié sincère et sans artifices.
Une telle amitié fait abstraction des dangers qui peuvent en découler. À plusieurs reprises, Marie Madeleine a mis en danger sa propre vie pour sauver l’amitié avec le Christ : elle est présente au pied de la croix du Christ alors même que tous les apôtres s’enfuirent (Jean19,25), elle est encore au tombeau et affronte tout ceux qu’elle y rencontre au point de vouloir même reprendre le corps du Christ s’il le faut : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » personne ne peut défendre une amitié avec autant de force, si celle-ci ne lui a rien apporté dans l’édification de sa propre vie. Pas très étonnant donc que Marie Madeleine soit la première à annoncer aux apôtres la résurrection du Maître. Sa fidélité infaillible lui vaut cet honneur.
Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp
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Marie-Madeleine, objet de tous les commentaires possibles et imaginables.Elle a inspiré des poètes, écrivains cinéastes…et pas toujours du meilleur goût! Mais aucun ne s’est trompé sur un point: il s’agit d’une histoire d’amour. Oui, mais de quel amour!Amour infini du Christ pour les pécheurs que nous sommes tous. Et amour de Marie-Madeleine pour son Seigneur et Sauveur.Marie-Madeleine s’est laissé intégralement sauver par le Christ et son salut a fait d’elle celle que l’Eglise nous invite à fêter aujourd’hui.Elle s’est laissé conduire du pardon au tombeau vide.Et là, la rencontre avec le Ressuscité et l’envoi aux disciples; Quel parcours! Louange à Dieu qui vient nous chercher là où nous sommes, jusque dans notre fange, pour vivre avec chacun de nous la plus belle et la plus passionnée des histoires d’amour. Bonne journée et grand merci cher Père Etienne.