Isaïe 63,16b-17.19b ; 64,2b-7
Psaume 79 (80)
1 Corinthiens 1, 3 – 9
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 13, 33-37
« C’est toi, Seigneur, notre Père ; Notre-Rédempteur-depuis-toujours », tel est ton nom. » Il n’ya pas de plus grande joie que de se sentir fils et filles de celui qui a créé le monde et tout ce qui existe. C’est à la fois une assurance et une sécurité face à nos incertitudes relatives à l’amour de Dieu envers nous. Cette assurance d’être fils et filles de Dieu met fin à plusieurs questions qui peuvent ébranler notre foi et notre espérance face à notre situation humaine truffée d’embûches. Dans ce texte d’Isaïe, le peuple de Dieu, exprime de façon tacite, des craintes face à un Dieu devenu silencieux, mais qui est pourtant, Père et Rédempteur. Un père qui a façonné son fils de ses propres mains, peut-il laisser ce dernier dans la galère et sous le règne de la désobéissance ? Cette question justifie celle que se pose le peuple : « Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer hors de tes chemins ? Pourquoi laisser nos cœurs s’endurcir et ne plus te craindre ? Cette interrogation revêt en elle-même, un aveu d’infidélité du peuple vis-à-vis de Dieu et le besoin d’aide de ce Dieu.
Si nous nous sentons abandonnés de Dieu, il y a sans doute une raison, et cette raison est notre incapacité à être fils de Dieu selon sa loi. Agir de telle sorte que l’Esprit de Dieu qui habite en nous, se révèle. Dans la première lecture le peuple de Dieu se trouve en situation de désolidarisation ; il s’est désolidarisé de l’amour de Dieu en lui tournant le dos: « Personne n’invoque plus ton nom, nul ne se réveille pour prendre appui sur toi. » Cet esprit de désolidarisation qui nous guette, peut être source de plusieurs malheurs dont le premier est la colère de Dieu. Le peuple comprend finalement que, plus il s’éloigne de Dieu, plus il s’éloigne de ses bienfaits : plus l’être humain s’éloigne de Dieu, plus il court le risque de perdre tout repère lié à la grâce divine.
Pour résoudre ce problème, il faut que chacun fasse preuve de fidélité au Seigneur. L’évangile de ce dimanche nous rappelle que Dieu nous a donné une partie de sa puissance, « fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. » L’exercice de fidélité consiste donc d’abord à identifier la tâche qui nous a été attribuée, et ensuite, il convient de l’assumer de façon permanente. Cela peut résonner comme l’ensemble des talents que nos possédons, et qui doivent être mis au service de tous, pour le bien de tous. Ceux qui laissent mourir leurs talents sous l’influence des difficultés de ce monde, tuent la grâce de Dieu qui est en eux. Ils tuent de ce fait la grâce de la Rédemption.
Pata KANGUE, CSSp
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