Le vêtement de noce – Homélie du Jeudi de la 20è semaine du Temps ordinaire, 20.08.2020 Année A

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Saint Bernard

PREMIERE LECTURE – Lecture du livre du prophète Ezékiel 36, 23-28
Psaume 50(51) « Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés.»
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 21, 1–14

Il n’est pas très commode d’être dans un milieu honorable sans y être invité, il encore plus incommode d’y être sans accoutrement qui corresponde au milieu dans lequel on est. Certes, l’habit ne fait pas le moine, mais on reconnait le moine à son habit et les noces sont bien une cérémonie particulière pour y être sans vêtement adéquat. De deux choses l’une : soit l’intrus dont parle l’évangile ne respecte pas les lieux et son propriétaire, soit il ne se respecte pas lui-même.

Tout commence par cette invitation qu’adresse le roi aux convives. Visiblement personne n’est disponible pour ce banquet organisé, et malgré l’insistance du roi qui fait preuve de diplomatie en envoyant des émissaires, rien n’y fait. Certains des supposés convives se tapent même le luxe de tuer les émissaires du roi. Nonobstant sa colère le roi poursuit sa quête à la recherche des convives. Que faire d’un banquet déjà préparé  si ce n’est le célébrer même si les invités n’en sont pas dignes ? Dieu a instruit les prophètes pour annoncer la venue de son Fils, et certains d’entre eux ont subi l’épreuve du martyre de la part des pharisiens, ce qui n’a pas empêché l’arrivée de Jésus dont le jugement final sonnera comme le banquet aux yeux du monde. Dans ce banquet il s’avère que tous sont conviés, aussi bien ceux qui seront restés fidèles à Dieu par la foi en Jésus-Christ, que ceux qui auront reniés la grandeur de Dieu en son fils. Et c’est là toute la complexité de cette histoire que raconte le Christ, car comment peut-on avoir accès au royaume de Dieu si l’on n’a pas au préalable rempli toutes les conditions nécessaires pour y entrer ? Or il s’avère qu’une telle éventualité est possible ; tous nous y entrerons, la preuve ce jeune homme interrogé par le maitre, parce que découvert dans la salle de banquet et habillé de façon inadéquate à l’événement de noce : « Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? » La noce représente le jour glorieux où tous ceux qui seront restés fidèles au Seigneur, verront Dieu face à face, et le vêtement représente justement la vie menée dont les fruits resplendiront en chacun de nous. Au dernier jour, le Seigneur reconnaitra les siens. Quand à ceux qui rigolent de l’existence de Dieu, ils seront traités comme tel selon la fin de l’évangile, c’est-à-dire, jetés « pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp
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  1. Thérèse Moreau

    Ce texte est paradoxal puisqu’il manifeste à la fois l’immense patience du Père, et son insistance à inviter à l’alliance avec lui tous les hommes sans exception. Dieu a pris le risque de préparer un somptueux banquet: connaissait-il bien les invités auxquels il était d’abord destiné? A-t-il voulu y croire malgré tout et jusqu’au bout? A bout d’arguments ( prophètes et autres messagers) il envoie son Fils et nous connaissons la suite. Dieu continue sans se lasser, à nous inviter à sa table, où il se donne lui-même.Quel genre de convives sommes-nous? La patience du Père est infinie, mais c’est nous qui décidons d’entrer ou pas au banquet, c’est nous qui sommes responsables du vêtement que nous porterons.Jamais nous ne serons vraiment dignes de nous asseoir à la table de Dieu.Que l’Esprit nous pénètre du désir de recevoir le Don de Dieu et de nous laisser transformer par par son amour. Merci Père Etienne de nous rappeler que l’invitation au banquet de Dieu n’est pas à prendre à la légère.

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