Le Dieu qui habite en nous – Homélie du Lundi de la 5è semaine de Pâques, 11.05.2020 Année A

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PREMIERE LECTURE – livre des Actes des Apôtres 14, 5-18.
PSAUME –113b (115)  «  Non pas à nous, Seigneur, mais à ton nom, donne la gloire. »
Evangile de  Jésus-Christ selon saint Jean 14, 21-26

«  Non pas à nous, Seigneur, mais à ton nom, donne la gloire. » c’est certainement en se souvenant de ce psaume que Paul et Barnabé ont évité de toutes leurs forces, d’être déifiés et glorifiés par les habitants de Lystres, se souvenant aussi qu’en tant que disciples du Christ, ils ne sont pas au dessus de leur maître, c’est donc au maître qui agit en eux, que reviennent la gloire et l’honneur de leurs actes. Pourtant, les habitants de Lystres n’avaient pas tout à fait tord en criant : « Les dieux se sont faits pareils aux hommes, et ils sont descendus chez nous ! » ils citaient ainsi de façon bien que maladroite, le début de l’évangile selon saint Jean (prologue) à propos du Dieu fait chair et qui a habité parmi nous.

Il peut arriver que certains expriment sans le savoir, la foi que nous professons en Dieu ou qu’ils aient les prédispositions à croire. C’est aussi là l’œuvre de l’Esprit Saint. Il ya quelque chose de troublant dans la guérison de l’infirme par Paul ; Lystres est une région encore païenne à en croire le récit des événements de la première lecture. Paul et Barnabé débarquent donc en terrain non conquis par l’annonce de l’évangile. Or c’est dans ce terrain qui ignore tout du Christ que Paul discerne en cet infirme la foi qui peut le sauver de son infirmité : « Cet homme écoutait les paroles de Paul.
Celui-ci le fixa du regard et vit qu’il avait la foi pour être sauvé »
. C’est alors que Paul va lui intimer l’ordre de se mettre debout. Les apôtres ne sont pas des magiciens et nos guérisons au nom de Jésus ne sont pas des résultats des effets magiques non plus, mais de la foi qui habite en nous. C’est justement pour ça que Paul et Barnabé empêchent les habitants de Lystres de les considérer comme des dieux. S’ils considèrent que les dieux se sont faits hommes, alors ils doivent comprendre que ces hommes sont le reflet du vrai Dieu fait homme, Jésus-Christ. Le débat est ailleurs, car Dieu ne nous a pas demandé de faire de Lui un Dieu ; il l’Est par nature. Il nous demande tout simplement de le craindre afin de vivre de son amour. Or vivre de l’amour de Dieu ce n’est pas s’enfermer dans les principes rigides de la vie chrétienne en dehors de tout lien avec les autres, mais c’est  de mettre à l’épreuve notre capacité à nous construire en famille de Dieu dans le Christ, au contact de l’autre, où s’évanouissent nos acquis personnels. A chacun de nous de faire l’expérience de la foi qui nous habite afin de susciter cet Esprit de Dieu.

Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp
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Cette publication a un commentaire

  1. Thérèse Moreau

    En somme, il nous faut laisser Dieu être Dieu comme Il veut en nous. L’accueillir avec amour, et Lui laisser guider notre vie à sa manière à Lui. Notre vie coulera alors simplement (non pas comme un long fleuve tranquille) mais dans la direction sûre de l’océan de son amour. C’est à dire , laisser emporter notre vie dans Son courant d’amour qui immanquablement nous poussera vers les autres, nos frères, en qui le Christ nous invite à le reconnaître sans cesse. Merci pour ce cadeau du jour, cher Père Etienne.

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