Homélie du 28è Dimanche du T.O.A ; 15.10.2023, « l’invité  indésirable.»

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Isaïe 26,6-10a
 Psaume 22 (23)
Philippiens 4, 12-14.19-20
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22, 1-14

Chrétiens, nous le sommes, et comme le peuple d’Israël, à nous la loi de Dieu, à nous les Écritures, à nous les prières, à nous aussi la connaissance de Dieu ; mais qu’arrivera-t-il si nous nous trouvons dans la même situation que celle de l’invité indésirable dont parle l’évangile du jour ? Qu’arrivera-t-il s’il nous manque le vêtement de noce dans cette salle de banquet qu’est le Royaume des cieux, dont l’accès nous semble si évident ? « Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? »  Notre plus grande désillusion sera donc celle d’être rejetés par le maitre des lieux, alors qu’a priori, nous avons tout ce qui est recommandé pour être à notre place auprès de lui.

Vue sous l’angle humain, la question du maitre des lieux contraste avec l’invitation faite à tous les convives issus de la même classe sociale, celle des gens  peu recommandables : estropiés, mendiants, alcooliques, drogués, voleurs, agresseurs, escrocs…d’où vient-il donc que le maitre de maison puisse exiger une tenue de noce au seul invité, qui est aussi de cette catégorie des marginalisés ? Dans une analyse plus vulgaire, nous aurions  parlé de malchance, et pourtant, la réponse est déjà dans toutes nos questions : à chaque salle de banquet correspond une tenue adaptée, et donc une préparation préalable. Chacun des convives, avait donc pris la peine de se préparer au préalable en s’habillant de façon appropriée avant d’intégrer la salle de banquet, sauf notre « ami ».

L’erreur de ce convive était d’avoir pensé que la salle du banquet est similaire à son milieu de vie ordinaire, qu’il pouvait y avoir accès sans respect d’aucune règle du milieu dans lequel il était convié. Avait-il seulement pris la peine de s’enquérir des us et coutumes de ce lieu si étrange et si distinct de son cadre de vie ordinaire ? Certainement pas ! L’erreur du chrétien est de penser que l’Église, Corps du Christ, est aussi vulgaire que certains de nos aspects de la vie quotidienne, qui sont souvent traités avec laxisme. Il n’y a pas de plus grand mépris et de plus grande négligence que d’aller à Dieu sans une préparation préalable. Le fait d’être chrétiens ne nous épargne pas une préparation permanente et préalable à la rencontre avec Dieu.

Pata KANGUE, CSSp

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