Saint Jérome
PREMIERE LECTURE – Lecture du livre de Job 9, 1-12.14-16
Psaume 87 (88) « Que ma prière parvienne jusqu’à toi, Seigneur ! »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9, 57-62
« En cours de route, un homme dit à Jésus : Je te suivrai partout où tu iras. Jésus lui déclara : Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Il ya des promesses qu’il vaut mieux ne pas faire à Jésus quand on n’est pas prêt à en assumer les exigences. Les miracles de guérisons, les exorcismes et toutes les autres prouesses de Jésus ont sans doute été à l’origine de la promesse de cet homme, à vouloir suivre le Christ partout, sans avoir au préalable mesuré l’ampleur d’une telle décision. Le côté spectaculaire du Christ suscite en nous une attirance vers Lui; attirance justifiée par l’assurance de sécurité absolue. Personne ne pourra rester de marbre si le Christ venait dans notre contexte actuel réaliser les miracles. Nous sommes tous assoiffés du Christ, parce qu’assoiffés de ses miracles qui pourront (nous l’espérons), nous sortir de notre impasse.
« Je te suivrai partout où tu iras » : désir qui n’a pour but principal que la recherche de notre équilibre personnel et non la découverte véritable du Christ en nous. Jésus n’est pas dupe. Il sait plus que nous, les désirs profonds qui nous animent. Il sait qu’il n’existe pour nous que s’il peut répondre à nos attentes. Or il ya plus que cela dans la relation avec le Christ ; autant nous attendons notre bien-être de Lui, autant nous devons intégrer les exigences qu’une relation avec Lui peut nous imposer. Et la suite de l’évangile nous montre bien qu’en tant qu’êtres humains, nous ne sommes pas assez prêts pour nous mettre à sa suite, à y voir les réponses opposées à son appel : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père», ou encore : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Nous avons toujours des excuses pour ne pas suivre le Christ, mais le Christ n’a aucune excuse pour ne pas répondre à nos prières, sinon il ne serait plus le Christ selon notre conception. La véritable raison est que le chemin du Christ reste inconnu pour nous. On ne suit pas le Christ comme si on allait dormir dans sa demeure car: « le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Pata KANGUÈ, Cssp.
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Que signifie pour nous, humains suivre le Christ? Est-ce chose possible? Comme vous le faites si bien remarquer, notre désir de le suivre, les réponses que nous donnons sont souvent dictés par des désirs personnels. Consciemment, et peut-être même inconsciemment d’ailleurs. Que cherchons-nous, qui cherchons-nous? Qui est le Christ pour nous? Les lectures du jour nous invitent à purifier notre relation avec Dieu, notre désir de suivre le Christ. Mais par nous-mêmes, c’est impossible. Heureusement, comme vous le dites, le Christ le sait et nous connaît. Tout le travail revient encore à l’Esprit-Saint si nous voulons bien le laisser faire. Il nous aidera à entendre l’appel du Christ et à essayer d’y répondre humblement plutôt que de lui faire de vaines promesses.La porte est étroite! Merci Père Etienne.