Tout est pour Dieu. – Homélie du Mercredi de la 23è semaine du Temps ordinaire, 09.09.2020 Année A

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PREMIERE LECTURE – Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 7, 25-31
Psaume 44 (45) « Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille. »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6, 20-26

Que chacun reste à sa place, et fasse de cette place une raison de joie et de bonheur. On peut faire de cette phrase, une maxime de Paul pour la communauté de Corinthe où tout se passe comme si les uns enviaient les autres : les célibataires envient les mariés et vice versa. Est-ce le propre de l’être humain de ne jamais être satisfait de ce que le ciel lui donne ? La communauté semble faire sien l’adage selon lequel, l’herbe est toujours verte chez le voisin. Pour Paul, Le célibat et le mariage, sont des situations constitutives de l’être humain, à chacune de ces situations, ses « épreuves correspondantes ». Il n’ ya donc pas de quoi valoriser l’une au détriment de l’autre.

Notre état de vie peut être la source de tous les questionnements relatifs au bien-être. Un célibat vécu de façon indéterminée peut susciter des inquiétudes fondées sur une éventuelle incapacité à pouvoir vivre une vie conjugale, de même qu’une vie conjugale vécue sous le prisme des tensions et des tiraillements à n’en point finir, peut provoquer le sentiment d’un aveu d’échec d’une vie en couple. Paul essaie de mettre les choses à leur juste place : le célibat est une bonne chose et le mariage ne l’est pas moins : «  Tu es marié ? Ne cherche pas à te séparer de ta femme.»

«  Je pense que le célibat est une chose bonne, étant données les nécessités présentes ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi ». Tout va bien jusque là, pour ceux qui doutent encore de la réalité selon laquelle, tout le monde n’est pas appelé à se marier. Cependant le problème est plus profond que cela, Paul veut résoudre un dilemme: d’une part, le célibat était la chose la moins tolérée par la conception juive et gréco-romaine, car la fécondité liée au mariage était un devoir primordial pour perpétuer le peuple de Dieu selon la tradition biblique elle-même. D’autre part, dans ce milieu chrétien de Corinthe, certains membres de tendance apocalyptiques avaient fait de la continence sexuelle (et donc du célibat), un état de vie en prélude à la venue prochaine du Christ. C’est d’ailleurs le statut personnel de Paul.

Qu’on soit donc célibataire ou marié, l’important pour Paul c’est de servir Dieu dans l’état de vie qui est le nôtre, à condition d’assumer cet état selon le don reçu de Dieu. Il n’est alors pas question de changer d’état de vie, pour des raisons qui n’ont qu’un seul but, celui de faire comme les autres. Vue sous cet angle, la question de la supériorité ou de l’infériorité de l’un ou l’autre (mariage ou célibat) devient absurde. Et comme en toute chose, la loi est simple : le choix d’un état de vie implique le respect de ses exigences. Tout est donc pour Dieu.

Pata Kanguè, Cssp
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Cette publication a un commentaire

  1. Thérèse Moreau

    Que tout cela est plein de sagesse: en tout, nous appartenons au Christ, et le Christ est à Dieu. Et quel que soit notre état de vie, l’essentiel est que sa volonté soit faite et que gloire lui soit rendue. Nous n’avons pas à perdre notre temps à nous demander qui est supérieur à l’autre, mais bien plus à demander la grâce de vivre ce que nous avons à vivre dans l’amour et l’obéissance à Dieu.C’est simple, pas pour autant toujours facile mais,nous sommes tous appelés à témoigner de l’amour inconditionnel de Dieu pour tous les hommes, et cela, que nous soyons mariés, célibataires, prêtres ou même pape.Merci Père Etienne de cette remise en place très claire.

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