Raviver l’Esprit de Dieu qui est en nous – Homélie du Mercredi de la 9è semaine du Temps ordinaire, 03.06.2020 Année A

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Saint Charles LWANGA et ses compagnons, Martyrs de l’Ouganda.

PREMIERE LECTURE – Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée 1, 1-3.6-12
PSAUME –122 (123) «Vers toi, Seigneur, j’ai les yeux levés.»
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12, 18-27

Nous faisons mémoire aujourd’hui de Saint Charles LWANGA et ses compagnons, martyrs de l’Ouganda, un pays situé à l’Est de l’Afrique. Et parmi les martyrs, le jeune Kizito, brulé vif à l’âge de treize ans. Il n’ya donc pas d’âge pour être martyr. Paul le rappelait déjà en d’autres termes à son fils Timothée dans sa première lettre, le jeune âge ne doit pas être un obstacle à l’annonce de la Parole « Que personne ne méprise ton jeune âge. Au contraire, montre-toi un modèle pour les croyants, par la parole, la conduite, la charité, la foi, la pureté ». (1Timothée 4, 12). Seul le Seigneur nous fait don de son Esprit qui guide et conduit nos actions dans le Christ. Il est donc nécessaire de le raviver à tout moment. Paul reste dans sa cohérence en écrivant une deuxième fois à son fils Timothée : « Voilà pourquoi, je te le rappelle, ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains. Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération. » Les martyrs de l’Ouganda se seraient-ils inspirés des lettres de Paul à Timothée ? Tout porte à le croire, car on ne meurt pas pour le Christ s’il l’on n’est pas animé par son véritable Esprit qui nous pousse non pas à l’extrémisme, mais au don total de soi, en dehors de la recherche de tout héroïsme humain au nom de notre foi.

Raviver l’Esprit de Dieu qui est en nous, pour y puiser nos inspirations, nos énergies et nos règles de conduite ; tel est le mode de vie que s’est fixé Paul lui-même en tant qu’apôtre de Dieu, sans aucune honte. Un mode de vie qui a par contre échappé aux Sadducéens qui considèrent la réalité de la résurrection comme une absurdité de l’existence. Une femme qui a épousé sept frères pour assurer la descendance à son défunt mari selon la loi transmise par Moïse, de qui serait-elle l’épouse au jour de la résurrection ?

Par cette question les Sadducéens faisaient allusion à la loi du Lévirat dont nous parle le livre du Deutéronome 25, 4-10 ; à la seule nuance que l’histoire des sept frères ne figure nulle part dans la bible. Elle est une invention des sadducéens afin d’étayer leur argument face à Jésus. Il faut remonter au chapitre 38 du livre de la Genèse pour bien comprendre l’origine de cette pratique. La question des Sadducéens peut se justifier sur le plan humain ; elle ignore cependant le caractère divin de la vie éternelle et de la puissance de Dieu. Elle ignore aussi que tout ce qui est de la résurrection relève de l’Esprit de Dieu, tandis que tout ce qui est de la chair relève des fonctions fantasmagoriques de nos désirs. Ravivons l’Esprit de Dieu qui est en nous, par la prière, la charité et l’espérance sans fin.

Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp
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Cette publication a un commentaire

  1. Thérèse Moreau

    Merci Père Etienne. Charles LWANGA et ses compagnons, et en particulier le petit Kizito, sont des modèles pour nous et en particulier pour les jeunes inscrits en catéchèse. Et cette belle méditation pourrait aider bien des catéchistes, des parents et tous ceux qui sont concernés par la transmission de la foi. Il n’y a pas d’âge pour être témoins, et témoigner n’a rien à voir avec le fanatisme religieux.
    Le jeune Kizito peut aider nos jeunes ( et moins jeunes) à devenir de plus en plus chrétiens, animés par l’Esprit de Dieu. Et il serait juste et utile pour tous que les responsables des programmes catéchétiques proposent aussi ces saints »venus d’ailleurs » à nos jeunes en cheminement de foi.

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