Homélie du 5è Dimanche de Pâques B, 28.04.2024, « Porter du fruit en Jésus-Christ »

You are currently viewing Homélie du 5è Dimanche de Pâques B, 28.04.2024, « Porter du fruit en Jésus-Christ »
Photo by Luiz M. Santos on Pexels.com
  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire
Actes des Apôtres 9, 26-31
Psaume – 21 (22)
1 Jean 3, 18-24
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15, 1-8

« En ce temps-là Jésus disait à ses disciples, (…) de même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. » Jésus tient ce discours à l’approche de la séparation, bientôt il se laissera malmené par l’humanité pécheresse qui n’a pas reconnu sa royauté divine, il se laissera maltraité, au nom de la volonté de son Père et aux yeux de ses disciples qui risquent de perdre tout espoir en transformant leur espérance en déception. Il faut donc que ces disciples gardent ferme, leur foi en Jésus par une fidélité inébranlable, il y va de leur salut que de rester attachés à leur maitre : « en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire », leur précise encore Jésus.

Ce discours n’est, ni une mise en garde, ni une menace à l’endroit des disciples, même si, de notre sensibilité humaine, on serait tenté de comprendre les choses dans ce sens ; mais il est plutôt une assurance pour ceux qui perdront toute confiance en eux, afin qu’ils aient encore un support sur lequel fonder leur appartenance au Christ. Ce support, c’est le message de fond que leur adresse Jésus et qui est le suivant : même s’il est mort, aux yeux des hommes, le Fils de Dieu reste vivant pour l’éternité à la droite de son Père, pour le salut de ceux qui croient et espèrent en Lui. Notre raison d’être chrétiens trouve donc aussi ses fondements dans cette assurance, car l’espérance est une donnée qui échappe à notre emprise, surtout lorsque nous ne voyons pas le Christ sur nos chemins de galères, où la souffrance extrême nous expose tout le temps au découragement et au renoncement de notre foi en Jésus.

Toute expérience de foi avec Jésus implique une fidélité qui soit capable de surmonter nos déceptions ; cette expérience de foi implique aussi une persévérance sur le chemin de la gloire. Conscient de la fragilité de ses disciples, le Christ offre au monde des solutions qui sont au-delà des moyens humains : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. » En plus de notre enthousiasme à l’adhésion de la foi en Jésus, il faut y ajouter la conformité à la loi de son Père telle que définie dans la deuxième lecture de ce dimanche : « mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui.» Ainsi, chacun de nous qui est sarment, pourra donc porter du fruit en Jésus-Christ.

Pata  KANGUE, CSSp

64 vues

Laisser un commentaire