Sagesse 9, 13-18
Psaume -89 (90),3-4,5-6,12-13,14.17
Lettre de Saint Paul à Philémon 9b-10.12-17
Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc 14, 25-33
Avec Ben Sira, nous avons vu dimanche dernier que la Sagesse est l’art de vivre heureux, et à la suite du dimanche dernier, la liturgie de ce dimanche nous enseigne que cette Sagesse est principe de toute action. C’est elle qui doit réguler notre bon sens en toute chose.
La première lecture de ce dimanche nous présente Dieu comme principe de la Sagesse ; Lui seul connaît les secrets des portes du bonheur et l’homme ne saurait, par ses seules capacités, percer le mystère de ce bonheur si cela ne lui est pas donné par l’Esprit de Dieu : «Et qui aurait connu ta volonté, si tu n’avais pas donné la Sagesse et envoyé d’en haut ton Esprit Saint ? » Toute Sagesse est donc inspirée, et la connaissance profonde du réel relève de Dieu seul, ce qui n’aliène ni la liberté humaine, ni son intelligence qui, au contraire, se renforce davantage au contact de l’Esprit de discernement de Dieu.
Loin des théories, l’évangile de ce jour définit de façon concrète en quoi consiste cette Sagesse en soi. Les différents cas de figure de recherche du bon sens, présentés par le Christ mettent à jour la difficulté que nous avons à trouver l’équilibre entre nos ambitions et les moyens pour les atteindre : « Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?» Il n’y a pas plus cohérent et plus logique qu’une telle perspective, de même qu’il n’ya pas plus cohérent pour un roi qui va en guerre contre un autre roi, de « s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille. » Les deux situations nous exhortent à faire preuve d’une Sagesse commune : savoir ajuster ses ambitions à la hauteur de ses moyens. L’inverse est tout aussi valable : savoir prévoir les moyens en fonction de ses ambitions.
Pata KANGUE, CSSp
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