« Qui est mon prochain ? » – Homélie du lundi de la 27è semaine du Temps ordinaire, 05.10.2020 Année A

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PREMIERE LECTURE – Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates 1, 6-12
Psaume  110 (111) « Le Seigneur garde toujours mémoire de son alliance.»
Evangile de  Jésus-Christ selon saint Luc  10, 25-37

« Et qui est mon prochain ? » Logiquement le prochain est toute personne dont la proximité physique est établie de façon évidente. Or les choses ne sont pas si simples qu’on le pense, pas plus simple que d’être prochain ou d’en trouver un. En matière de charité, la proximité physique et géographique ne définit pas forcément le statut du prochain ; la question du docteur de la loi est donc justifiée par une autre question préalable à sa conversation avec Jésus : «  Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »

Obtenir  la vie éternelle n’est pas que le propre de ce docteur de la loi. En effet, personne ne peut se soustraire à ce besoin qui colle à notre nature humaine, à moins d’être assez ingrat et hypocrite pour ne pas reconnaitre le désir d’éternité qui existe au plus profond de nous-mêmes. Le Christ ne semble pas non plus condamner les intentions de ce docteur de la loi, car le salut en Jésus consiste justement à avoir accès à la vie éternelle. Le problème n’est donc pas de rechercher cette vie éternelle en Dieu, mais d’y remplir les conditions d’accès.

« Que dois-je faire pour… ? » La question renvoie au procédé à respecter en vue d’une  fin à atteindre. Le rappel du décalogue (les dix commandements) au docteur de la loi va déboucher sur la vraie définition du prochain. Deux leçons se dégagent de cette définition : l’on peut être géographiquement proche des gens sans qu’ils ne soient nos prochains, et le prochain est celui dont je me fais proche.

La proximité d’avec les autres n’a jamais été une garantie de fait pour de bonnes relations. Combien sommes-nous à ne pas connaitre nos voisins et ceux qui nous entourent? Leurs souffrances et leurs cris qui restent parfois sans réaction de notre part, nous éloignent fraternellement d’eux, bien que partageant toujours notre proximité géographique. Des prochains, nous en avons donc à n’en point finir, mais pas au sens du Christ.

Le prochain véritable est celui dont nous nous faisons proches. C’est finalement la réponse que le Christ donne au docteur de la loi à travers la parabole du bon Samaritain. C’est le Samaritain qui s’est fait proche du blessé laissé sur le chemin, en démontrant que la charité transcende les restrictions imposées par les inégalités et les différences sociales : « Va, et toi aussi, fais de même », nous dit Jésus.

Pata  KANGUÈ, CSSp.
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