Jérémie 1,4-5.17-19
Psaume 70 (71), 1-2.3.5-6ab, 15ab.17
1 Corinthiens 12, 31-13,13
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,21-30
Après avoir énuméré les différents dons que l’Esprit Saint fait aux membres du corps du
Christ dans leur diversité, Paul termine son enseignement en disant que le plus précieux des
dons fait par l’Esprit Saint, c’est l’amour (ou charité). C’est ce dernier qui articule tous les
autres dons qui existent, en conférant une valeur à chacun d’eux ; c’est par amour que Dieu
a envoyé son Fils dans le monde pour nous racheter de notre condition pécheresse, c’est
par amour pour l’humanité que le Christ a offert sa vie jusqu’à la croix, nous demandant de
nous aimer les uns les autres ; c’est donc par amour que nous devons bâtir nos
communautés et nos relations, dans l’unique finalité qui est le bien-être de tous.
Tout être humain a besoin d’amour, et ne peut vivre sans amour. Cette évidence de l’amour
offert et du besoin permanent d’amour est le signe que, l’humanité tire son existence du
principe originel qui est Dieu Lui-même dont la nature est l’amour, ainsi que nous le dit saint
Jean : « Dieu est Amour ». L’amour est à la fois ce qui nous donne la vie et ce qui créé en
nous un manque permanent de lui-même. Ainsi, en est Dieu dans notre vie. Ce n’est pas un
paradoxe, mais un mystère qui est dessus de notre entendement : ce Dieu qui nous comble
lorsqu’il répond à nos cris, est en même temps celui qui nous manque, aussi longtemps que
nous demeurons dans les limites de notre vie terrestre, assujettie sans cesse à des besoins
qui nous poussent toujours et encore, à la recherche d’un amour stable, difficilement
accessible. Ainsi, les différentes qualités de l’amour présentées par Paul, définissent le
visage de Dieu.
« L’amour prend patience » ; Dieu a toujours été patient devant la lenteur des hommes,
ainsi, devrons-nous être entre-nous. « L’amour rend service » ; le Christ s’est fait serviteur
de tous, au point de laver les pieds de ses disciples, ainsi, devrons-nous être entre-nous.
« L’amour ne garde pas rancune » ; ce caractère miséricordieux de Dieu impose à chacun
nous d’être également miséricordieux.
En définitive, Paul ne donne aucune leçon de morale, il nous invite tout simplement à
contempler le mystère du Dieu-Amour, afin que chacun de nous reflète l’Esprit de Dieu qui
est en lui. L’évangile de ce dimanche, nous montre comment les compatriotes de Jésus se
détournent volontairement de l’amour de Dieu, en refusant d’accepter l’identité messianique
du Christ : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » C’est pour n’avoir pas reflété l’Esprit de
Dieu qui est en eux, que les compatriotes de Jésus n’ont pas eu droit à ses miracles.
Pata KANGUE, CSSp
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Merci Père Etienne, pour ce magnifique commentaire. La mystère de l’Amour de Dieu pour nous que vous nous invitez à contempler est tellement grand, que seul l’Esprit-Saint peut nous aider à en vivre dans le concret de nos existences tellement blessées par le péché.
Union de prière. Encore merci.