La poutre et la paille ! – Homélie du Vendredi de la 23è semaine du Temps ordinaire, 11.09.2020 Année A

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PREMIERE LECTURE – Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 9, 16-19.22-27
Psaume 83 (84) « De quel amour sont aimées tes demeures, Seigneur de l’univers.»
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6, 39-42

«  Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! » Avis à ceux qui pensent en savoir mieux que les autres sur les règles de bienséance et les principes de vie commune. Il n’y a qu’une seule chose qui puisse mettre mal à l’aise ; c’est quand certains d’entre-nous s’érigent en donneurs de leçons alors que la distance qui les séparent d’un comportement irréprochable est aussi longue que la distance qui sépare le ciel de la terre. Le Christ semble trouver une thérapie à ce type de personnes dans l’évangile de ce jour : «  Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

Comment faire autrement que de ne pas avoir des yeux clairs pour voir clair dans les yeux des autres ? Cette image nous renvoie tout simplement à notre réalité humaine qui stipule que nul n’est assez parfait devant Dieu pour jouer les juges suprêmes. Sachant que le vivre ensemble est toujours susceptible des malentendus et des mésententes, et observant d’une part, la promptitude avec laquelle les pharisiens se dressaient en « des bâtons à fouetter les chiens » à l’endroit de tout le bas peuple qui n’obéissait pas à la caste des puissants, et d’autre part, constatant la montée inquiétante de l’injustice et de l’hypocrisie, le Christ s’est senti obligé de rappeler que l’exigence de sainteté s’impose à tous ceux qui se disent enfants de Dieu, quelque soit leur rang social. La constitution d’un environnement dans lequel il fait bon vivre pour tous, ne peut être possible que si tout le monde fait un effort d’entrer dans la dynamique de la sincérité au détriment de l’hypocrisie. Car à vouloir jouer « les maitres correcteurs » sans s’être au préalable corrigé soi-même, on devient un fondement vide sur lequel, nos critiques sensées corriger les autres, échouent. Il n’ya pas pire aveuglement qu’un tel acte.

« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? » Hypocrites et aveugles ! Deux expressions généralement attribuées aux pharisiens par le Christ. La première expression désigne ce caractère qu’ont les pharisiens d’enseigner ce qu’ils ne vivent pas eux-mêmes, prétendant qu’ils sont parfois maîtres de la loi. Et la deuxième expression, conséquence de la première, désigne l’état dans lequel vivent les pharisiens. Le plus grand désarroi pour le Christ repose dans le devenir des disciples des pharisiens, qui ne pourront être que le résultat des enseignements reçus. Le plus grand désarroi pour nos sociétés, c’est de recevoir des enseignements qui ne soient pas en phase avec ceux qui les transmettent.

Pata Kanguè, Cssp
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Cette publication a un commentaire

  1. Thérèse Moreau

    C’est pourquoi, n’oublions pas de demander la grâce du discernement pour nous-mêmes, et de l’humilité dans nos relations avec Dieu et avec nos frères. Nous dérapons si facilement! L’Esprit-Saint nous aidera à faire la vérité en nous. Il enverra des frères sur notre chemin pour nous y aider. Il nous permettra de débarrasser nos yeux des poutres qui nous empêchent de regarder les autres avec le regard de Jésus, c-à-d, en les aimant sans les juger.Et le Sacrement du Pardon de Dieu, merveilleux moyen de soigner nos yeux et notre coeur défaillants nous permettra de progresser sur cette route. Merci Père.

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