« La grâce de Dieu » – Homélie du 5è Dimanche du temps ordinaire C, 06.02.2022

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Isaïe 6, 1-2a.3-8

Psaume 137 (138), 1-2a, 2bc-3, 4-5, 7c-8
1 Corinthiens 15, 1-11
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5, 1-11
 « La grâce de Dieu »

L’histoire de la vocation ressemble parfois à un tableau fait de visions dont les éléments ne s’enchainent pas toujours de façon cohérente, et à juste titre d’ailleurs, puisque c’est Dieu lui-même qui est à l’origine de cette histoire et qui clarifie les choses à sa guise au fur et à mesure ; celui qui est appelé doit s’engager dans un parcours d’inconnus multiples aux termes desquels, il comprendra la volonté de Dieu sur lui. Ainsi en est-il d’Isaïe, Paul et des premiers apôtres dans la liturgie de ce dimanche.

Le dénominateur commun à tous, est la nature pécheresse et indigne qu’ils expriment face l’appel du Seigneur. Isaïe avoue sa petitesse et est saisi d’un sentiment d’indignité, qui, selon lui, l’empêcherait de se mettre à la suite du Dieu Saint ; attitude qui justifie notre éblouissement face à la grandeur de Dieu, mais attitude qui nous fait oublier que c’est Dieu qui nous sanctifie et donne les moyens qu’il faut pour défendre sa cause. Saint Paul en sait long sur ce sujet. Il n’oubliera jamais ce qu’il a été : « moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre, puisque j’ai persécuté l’Eglise de Dieu… Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu ». Lui, l’ancien persécuteur pardonné, converti et transformé par la seule grâce du Christ, peut donc librement assumer son rôle.

Il n’existe pas de chrétiens sans espérance. Et cette dernière ne consiste pas seulement à énumérer les différentes béatitudes, comme si le simple fait de les réciter, nous assure le gage de la rédemption, mais il faut s’engager sur le chemin de cette espérance, qui exige de chacun de nous un minimum d’actes concrets : Isaïe finit par accepter la puissance du Dieu qui purifie, et se met en route pour assumer son rôle de prophète. Saint Paul finit par reconnaitre la grâce de Dieu en lui, et se met en route pour assumer son rôle d’apôtre. Dans l’évangile, après avoir reconnu sa petitesse et son état impur devant le Christ, Pierre se met à la suite de ce dernier, et assume lui aussi son rôle de pêcheur d’hommes. L’espérance ici, est donc la construction de notre propre rédemption qui passe par l’acceptation de la parole de Dieu qui nous pousse à l’action en vue de la mise en pratique de sa volonté, pour notre salut.

S’il est vrai que Dieu est à l’origine de toute vocation, il est également vrai qu’en matière de vocation, il n’existe aucune incompatibilité qui ne puisse être surmontée par la grâce de Dieu, si ce n’est celle du refus, par celui qui est appelé.

Pata KANGUE, CSSp
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Cette publication a un commentaire

  1. Thérèse Moreau

    Lorsqu’on voit le parcours de Jérémie, de Paul, de Pierre et de ses compagnons, on ne peut que s’émerveiller de l’action de Dieu dans leur vie. Et ce sont ces hommes, pécheurs, certes, mais devenus des saints et donc des modèles, qui en répondant à l’appel de Dieu, par la grâce de l’Esprit, nous ont transmis la Parole de Dieu. Et nous aussi, sommes appelés à répondre à l’appel de Dieu, pécheurs que nous sommes! Dieu n’attend que notre réponse pour réaliser des merveilles dans nos vies, par l’action de ce même Esprit. Merci Père Etienne, pour cette belle homélie qui nous le rappelle si bien.

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