«J’ai vu la misère de mon peuple »- Homélie du 3è Dimanche de Carême C, 20.03.2022

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Exode 3, 1-8a. 10. 13-15

PSAUME – 102 (103), 1-2, 3-4, 6-7, 8.11

1 Corinthiens 10, 1-6. 10-12

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13, 1-9

 Dans le récit du Buisson Ardent, Dieu se révèle à Moïse de deux manières : la vision et la parole qui dit son Nom. L’une et l’autre manière de se révéler garde tout de même un mystère qui est intrinsèque à la nature de Dieu ; d’une part, le buisson qui brûle sans se consumer traduit le caractère spectaculaire et miraculeux du phénomène auquel Moïse assiste, d’autre part le Nom de Dieu «  JE SUIS QUI JE SUIS », traduit le caractère incompréhensible de ce Dieu inaccessible. Le bouleversement de Moïse est donc au comble, au regard de la mission qui lui est assignée par ce Dieu dont il ne connait rien, mais qui suscite à n’en point douter, de l’admiration par ses prouesses, qui laisse tout de même pantois, d’où la question de Moïse : «J’irai donc trouver les fils d’Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous. Ils vont me demander quel est son nom ; que leur répondrai-je ? » Il faut juste répondre ce que Dieu dit de répondre, a-t-on envie de répliquer à Moïse. Tout bon envoyé de Dieu sait que sa mission consiste à transmettre fidèlement la parole de Dieu et rien d’autre, surtout dans un contexte de trouble qui nécessite une sortie de crise.

Ce récit du mont Sinaï est un élément qui booste notre foi. Nous y découvrons un Dieu qui nous aime et qui entre dans la sensibilité humaine. A-t-on jamais rencontré un Dieu qui voit, qui entend et qui connait les souffrances des hommes au point de voler à leur secours ? C’est justement ce qui fait la différence entre les dieux des païens et le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, c’est-à-dire, le Dieu de la création ; et comme Dieu le fit jadis, pour le peuple d’Israël en situation d’immigration, l’humanité entière espère qu’il agira de même pour tous ceux qui, sous l’effet des guerres, ou de la recherche d’une vie meilleure, sont obligés d’être sous le dictat de l’immigration : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple » dit Dieu, « j’ai entendu ses cris…Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer ». Voilà ce qui peut nous donner une raison d’apprêter le lot de nos souffrances à remettre à Dieu à la première occasion qui s’offrirait à chacun de nous. 

Dieu ne fait pas de vaines promesses de délivrance. Il nous exhorte à nous accrocher à Lui, qui est notre raison d’espérer. La délivrance que Dieu accorde à l’être humain, afin de le sortir de ses souffrances, implique que toute souffrance humaine dont les cris parviennent aux oreilles de Dieu, trouve pour réponse, la pitié et la consolation de Dieu lui-même. Il n’ya qu’une seule chose qui puisse nous éloigner de l’espérance : le manque de confiance en Dieu.

Pata  KANGUE, CSSp

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Cette publication a un commentaire

  1. Thérèse Moreau

    Comme vous le dites, seule la confiance en Dieu envers et contre tout est source de salut! C’est parfois bien difficile lorsque nous nous croyons perdus ou dans des impasses! Lorsque nous sommes tentés par le découragement , la peur ou la révolte, Dieu attend notre confiance en son amour! Que l’Esprit nous en fasse le don. Merci Père Etienne.

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