Homélie de la Fête de l’ ASSOMPTION.   Lundi 15 Août 2022. « Bienheureuse Celle qui a cru »

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Apocalypse de saint Jean 11,19a ; 12,1-6a.10ab

Psaume – 44 (45),11-16

1 Corinthiens 15, 20-27a

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,39-56

Ceux qui ne connaissent de la Vierge Marie que l’identité d’une mère ordinaire, passent à coté de l’identité véritable du Christ Fils de Dieu. Il n’y a jamais eu d’être le plus complexe dans la Bible que Marie, d’une complexité telle que, même les esprits humains les plus tenaces ont du mal à donner une définition objective de Marie et de son rôle dans l’histoire du salut. Ne peut être digne d’adoration que Dieu seul et Marie n’est pas Dieu, donc…la suite nous pouvons tous l’imaginer. Ce préalable une fois posé, annule toutes les confusions autour de la personne de « la Mère du Fils de Dieu ».

« La Mère du Fils de Dieu » ! Voilà une appellation qui est aussi confuse que ce qu’elle veut exprimer, et Elisabeth sa cousine ne se couvre pas de gangs pour dire qui est sa sœur, la Mère de son Seigneur : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » Elisabeth exprime une joie doublée d’une vénération extrême, car on ne peut accueillir la Mère de notre Seigneur et rester indifférent. Ceux qui ont le sens du respect de la Royauté savent que la Mère du Roi a un statut bien spécial que celui des autres mères. Le Christ est Roi de l’Univers et sa mère mérite donc bien de considération. D’ailleurs Dieu aurait-il fait naître son Fils unique par une Mère indigne et vulgaire ?  Ce serait un paradoxe, car le Christ lui-même aurait été vulgaire et indigne, puisque de la vulgarité et de l’indignité, ne peuvent naître que de la vulgarité et de l’indignité. Marie n’est donc pas à l’origine de notre confusion, c’est nous qui sommes la cause de notre propre désarroi par le manque de connaissance de l’histoire.

Cette histoire nous enseigne que Marie n’a jamais demandé à être la Mère du Fils de Dieu. Cette décision de Dieu lui a été transmise par l’ange Gabrielle, et malgré ses conditions humaines impossibles liées à une telle perspective, Marie y a cru. Une fois encore Elisabeth admire la foi de sa sœur en la qualifiant d’ « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Elisabeth est donc finalement celle qui explique à l’humanité, de la façon la plus simple, qui est Marie. Elle est aussi la première à vénérer sa propre sœur, dans le respect de sa nouvelle identité, convaincue qu’en elle habite désormais le Dieu fait chair. Ce n’est donc pas la peine d’en vouloir à tous ceux qui, comme Elisabeth, reconnaissent la Gloire de Dieu en Marie. Ce n’est pas la peine non plus d’en vouloir à Marie elle-même si désormais tous les âges la déclarent « Bienheureuse »

Bonne fête de l’ Assomption !

Pata KANGUE, CSSp

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