Dieu agit en nous par sa grâce – Homélie du Lundi de la 17è semaine du Temps ordinaire, 27.07.2020 Année A

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PREMIERE LECTURE – Lecture du livre du prophète Jérémie 13, 1-11
Cantique : Deutéronome 32, 18-19, 20, 21 «Le Dieu qui t’a engendré, tu l’oublies »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13, 31 – 35

Deux paraboles distinctes dans l’évangile d’aujourd’hui, mais avec pour dénominateur commun le royaume de Dieu. Toutes les deux paraboles enseignent les effets et les fruits de la parole de Dieu dans le monde.

« Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. » Nous savons déjà que le champ c’est le monde dans lequel nous vivons, et que la graine c’est la parole. Le semeur c’est –à-dire l’homme qui a pris la graine, ce sont les porteurs de la parole à travers le monde. Dieu a ainsi ordonné l’univers afin que chacun y joue son rôle à la place qui est la sienne. Dans cette organisation, tout le monde doit s’activer à quelque chose. Ce qui relève de Dieu sera accompli par Dieu et ce qui relève de l’homme sera accompli par l’homme. Le semeur prend tous les risques liés au travail de la terre : intempéries, qualité du sol pas toujours propice, fatigue de la journée… heureusement qu’ici, Dieu ne faillit pas à son rôle, car cette semence devient un arbre ; la parole de Dieu finit toujours par triompher de l’endurcissement des cœurs des hommes.

« Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. » De même que l’action de l’homme était nécessaire dans la première parabole pour la réalisation du dessein de Dieu dans le monde, ainsi en est-il ici. Dieu ne nous force pas à venir à Lui, mais il fait appel à notre expertise humaine dans les domaines qui sont les nôtres, afin que se manifeste sa gloire dans notre vie.

Dans les deux paraboles, le constat reste le même : notre liberté de participer à l’œuvre de Dieu dépend de nous. Le semeur peut décider ou non de semer, et la femme peut également décider ou non de mettre du levain dans la farine. Mais ni l’un ni l’autre ne donne vie à ce qui est fait. La graine pousse indépendamment du semeur et la pâte lève indépendamment de celle qui y a mis du levain. Notre rôle est limité à l’acceptation de Dieu en nous. La grâce de la foi vient de Dieu qui nous offre les bienfaits de son amour de façon gratuite. Chacun doit donc se tenir dans les limites de ses capacités ; à Dieu de faire le reste. Tout est question de foi !

Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp
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  1. Thérèse Moreau

    Mais oui, père Etienne! Et comme souvent nous nous prenons pour qui nous ne sommes pas, la vie et l’accroissement du Royaume en nous et autour de nous en est freinée ou altérée. Nous sommes souvent cette pâte qui n’a pas levé ou mal levé, devenue immangeable et bonne à rien, parce que nous n’avons pas imploré humblement l’Esprit qu’Il nous fasse don de la foi. Nous pensons que le Royaume s’établira quand et comment nous le voudrons, grâce à nos compétences et nos mérites. Pauvres de nous, qui sommes complètement à côté de la plaque.Tout est oeuvre de Dieu, et tout se fera selon son désir.Il accomplira toutes ses promesses et nous invite à participer librement à son oeuvre. Quelle grâce et quel honneur pour nous qui n’en sommes pas dignes et qui en faisons si peu de cas. Merci , cher Père Etienne, de nous remettre avec persévérance et justesse, sur le chemin de la vraie foi.

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