À chacun selon ses capacités – Homélie du Samedi de la 21è semaine du Temps ordinaire, 28.08.2020 Année A

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Martyr de Saint Jean-Baptiste

PREMIERE LECTURE – Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 1, 26-31
Psaume 32 (33) «Heureux le peuple que le Seigneur s’est choisi pour domaine »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25, 14–30

Il ya deux façons de vivre sa foi en Dieu : l’une consiste à braver sa vie quotidienne faite de peines, de déceptions, mais aussi de joies d’être fils de Dieu, afin de tirer le meilleur de soi en matière de potentialités, à la lumière de l’espérance qui est en nous. L’autre façon consiste à sombrer dans la résignation, convaincu que rien ne va plus et que rien n’est plus possible dans notre monde qui n’offre aucune possibilité d’émergence. De ces deux façons, résultent deux catégories de personnes : celle des personnes qui savent qu’en elles habitent l’esprit de Dieu qui renforce et soutient leurs efforts malgré les péripéties inévitables, et celle des personnes qui étouffent tout potentiel effort qui tend vers la résolution des situations compliquées.

Dieu est ce voyageur qui confie ses biens à chacun de nous, et l’histoire de cette parabole aurait été trop belle pour être vraie, si ce voyageur (Dieu) avait confié la même quantité de biens (talents) à tous. Ce qui aurait d’avance biaisé le rendement escompté car, nous ne sommes pareils ni en matière de capacité à pouvoir gérer les conditions de la vie, ni en matière de gestion de nos sentiments et émotions dans les mêmes circonstances. Alors les biens (talents) sont remis à chacun de nous proportionnellement à ses forces : « à chacun selon ses capacités. » Malgré cette mesure de sécurité prise par Dieu, une partie de notre nature humaine est bien incapable de réagir en fonction de celui qui nous nourrit de son esprit.

Il n’est pas possible que celui qui nous confie ses biens ne nous donne pas un mode d’emploi ; Dieu ne peut pas nous laisser sombrer dans notre fragilité face à la complexité de la vie. Le talent qu’il y a en chacun de nous, aussi petit soit-il, constitue la marque de son esprit qui ne demande qu’à éclore. Mais comme dans cette parabole, il y en a qui sont dotés du bon sens du développement de leur esprit en vue d’une action judicieuse : « Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres», et d’autres qui sont dotés du bon sens de l’inertie et des lamentations à n’en point finir, au point de rendre Dieu responsable de leur situation déplorable : « Seigneur, je savais que tu es un homme dur : J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient. » La parabole des talents présentée dans cet évangile, situe notre expérience terrestre dans l’exigence d’opérer un choix de vie qui soit moteur de notre devenir en prenant appui sur nos forces intrinsèques données par Dieu « à chacun selon ses capacités. »

Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp
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  1. Thérèse Moreau

    Magnifique homélie ( comme toujours) tonifiante et sans aucune mièvrerie. Nous n’avons pas à tergiverser pour accomplir ce que Dieu attend de nous. Libres, nous le sommes, mais le choix de vivre en disciples demande un engagement ferme, et loyal, sachant que nos capacités sont bien limitées mais suffisantes pour faire ce que Dieu attend de nous. Car nous pouvons compter sur lui , sur l’Esprit Saint , don de son Amour,à condition que nous le laissions à la barre de la barque de notre vie. Chemin qui nous conduit où il voudra. Que le Baptiste intercède pour nous, lui dont le Christ a salué le témoignage , en l’appelant  » le plus grand des enfants des hommes ». Merci Père Etienne.

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