Vivre dans l’éternité du Christ – Homélie du 25è Dimanche du Temps ordinaire, 20.09.2020 Année A

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Première Lecture :- Lecture du livre du prophète Isaïe 55, 6-9
Psaume 144 (145) « Proche est le Seigneur de ceux qui l’invoquent.»
Deuxième Lecture : Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 1, 20c-24.27a
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20, 1-16

« Soit que je vive, soit que je meure, le Christ sera glorifié dans mon corps. En effet, pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage. » L’on peut penser qu’en s’adressant aux Philippiens, Paul n’accorde aucune importance à sa vie terrestre, tant qu’il vit pour le Christ. Or il n’en est rien, car il exprime justement une nostalgie à laquelle se mélangent inquiétude, regrets et espérance. Inquiétude de partir de ce monde sans avoir achevé sa mission d’apôtre, regrets d’être physiquement absent auprès des Philippiens, et espérance que, quelque soit l’issue de son histoire, c’est en Jésus-Christ qu’elle se réalise. C’est certainement l’ultime leçon d’espérance que Paul lègue, en ce moment où il se trouve en prison lorsqu’il écrit aux Philippiens. On comprend donc mieux pourquoi malgré tout, demeure en lui, ce côté humain que, même l’annonce de l’évangile n’enlève pas à l’apôtre.

D’où vient ce dilemme de Paul face à son éventuelle mort  et à son désir de poursuivre sa mission ? Certainement du souci de se rassurer que tous ceux qui ont reçu l’évangile du Christ vivent effectivement de cet évangile. La nécessité de rester en vie afin de poursuivre sa mission est alors de l’ordre du réalisme missionnaire : « si, en vivant en ce monde, j’arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir. » Cependant, Paul sait bien que les morts n’évangélisent pas ! Seuls les vivants proclament Dieu. Il sait donc que la véritable vie se trouve en Jésus-Christ ressuscité et qu’il vaut mieux justement mourir dans le Christ pour une vie éternelle que de vivre dans la finitude terrestre : « je désire partir pour être avec le Christ, car c’est bien préférable ». Il ne s’agit plus de la volonté humaine qui nous rend dépendant de ce monde où notre confort semble nous garantir une éternité éphémère, mais il est question de la pensée de Dieu qui nous ramène à Lui. Heureusement pour nous, qu’en toute chose, les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées comme le dit Isaïe en ce jour car, pour ceux qui cherchent l’éternité en Dieu, ce dernier leur accorde le même salaire, c’est-à-dire, le même salut pour tous ! C’est la leçon de l’évangile de ce dimanche.

Pata KANGUÈ, Cssp.
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Cet article a 2 commentaires

  1. Cécile claudette

    Merci Père pour cette parole d évangile, nous devons être proche de tout ceux qui ont besoin de nous : à leur rendre service. pour un service rendu et pensons à dire merci .

  2. Thérèse Moreau

    Belle leçon d’Isaïe en effet, à nous qui, quoi qu’on en dise, restons si attachés à notre vie humaine. Hélas, pas toujours à ce qu’il y a de mieux. Après tout, nous sommes créés pour vivre, pour aimer la vie. C’est Dieu qui en a voulu ainsi.Mais que signifie aimer la vie selon Dieu? A nous de parcourir l’Ecriture, nous trouverons vite.Nous avons toute la vie pour chercher Dieu, l’aimer et le servir. La vie est courte donc ne perdons pas de temps. Cependant, un réconfort: Dieu nous cherche plus que nous le cherchons.Dans l’espérance et la prière, veillons donc pour ne pas manquer la renconcontre. Merci Père Etienne

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