Purifier nos cœurs -Homélie du Mardi de la 21è semaine du Temps ordinaire, 25.08.2020 Année A

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PREMIERE LECTURE – Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens 2, 1-3a.14-17
Psaume 95 (96) « Il vient, le Seigneur, il vient pour juger la terre»
Evangile de  Jésus-Christ selon saint Matthieu 23, 23–26

Les choses auraient été si simples si la pureté de cœur était la chose du monde la mieux partagée chez les humains. Cela aurait  sans doute facilité les relations et l’équilibre social, parce qu’un monde fait d’hommes aux cœurs purs n’aurait souffert d’aucune injustice, ni d’hypocrisie. Pharisiens nous le sommes sans le savoir peut-être, mais via notre ego qui est une partie intrinsèque à notre caractère, et qui nous met en porte-à-faux avec nos valeurs que nous professons. Notre cupidité et notre intempérance sont des éléments qui balaient du revers de la main l’exigence de justice, de miséricorde et de fidélité à Dieu ; voilà le constat amer que fait Jésus de ceux pour lesquels il fait bon vivre lorsqu’on présente les symptômes d’une double personnalité qui soigne l’extériorité au détriment de nos intentions peu orthodoxes. Ceux-là sont nommés pharisiens, c’est-à-dire hypocrites.

Si seulement il nous était possible de faire autrement que de surfer dans le double sillage d’un comportement difficile à cerner, nous serions les premiers à construire ce monde de justice et de paix tant espéré par le Christ, mais Dieu seul sait de quoi nous sommes constitués ; d’un corps sans cesse animé du désir du gain individuel et de l’exercice de notre puissance sur les plus faibles. La société dont parle Jésus dans l’évangile est le symbole pourrait-on dire, d’un héritage transmis de génération en génération, et dont nous sommes les dépositaires. Tout être humain est potentiellement pharisien au sens figuré du terme, s’il fait état d’une générosité sans prendre en considération la nécessité de transformer son pouvoir en élément de service au profit des autres.

Dieu nous octroie toujours une marge de manœuvre pour nous permettre de nous mettre en conformité avec sa loi. Le Christ ne fait pas de notre côté peu honorable, un handicap à accéder à son amour et sa miséricorde : « purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur. » Cette recommandation n’est pas limitée dans le temps ; Jésus ne donne aucun délai à l’homme pour remédier à la situation. Ce qui compte c’est le désir de conversion en vue de la pureté de cœur. C’est l’ultime voie d’accès au Père selon les béatitudes :« heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Matthieu 5, 8)

Père  Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp
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  1. Thérèse Moreau

    Mais oui Père Etienne Dieu est patient envers nous et nous laisse toujours le temps de la conversion. « Il sait de quoi nous sommes pétris,il se souvient que nous sommes poussière »! Mais nous, nous l’oublions souvent, dans le sens ou nous voyons très vite en quoi les autres devraient se convertir, mais pas nous.Pourtant, c’est notre tâche principale. Saint François d’Assise déplorait aussi les difficultés qu’il avait avec son tempérament et avec les exigences de son corps. Il appelait d’ailleurs ce dernier « frère âne », parce qu’il estimait devoir le soumettre. Mais, ne revenons pas non plus aux méthodes du Moyen-Age!Alors, retroussons nos manches et attachons-nous à décaper l’intérieur de nos coupes encrassées . Merci Père Etienne.

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