Première Lecture :- Lecture l’Apocalypse de saint Jean 11, 19a ; 12, 1-6a.10ab
Psaume 44 (45) « Debout, à la droite du Seigneur, se tient la reine, toute parée d’or. »
Deuxième Lecture : Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15, 20-27a
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1, 39-56
Trop de symboles dans la première lecture qui offusquent l’objectivité du message à transmettre. Néanmoins, l’on peut cerner l’apparition d’« une femme ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement. » Les symboles de la prophétie renvoient généralement à la relation entre Dieu et le peuple élu. C’est d’Israël que doit venir ce messie annoncé par tous les prophètes, et la femme décrite dans ce livre de l’apocalypse désigne ce peuple d’Israël qui engendre le messie non sans obstacles liés aux forces du mal qui existent dans le monde. L’image de l’enlèvement de l’enfant « auprès de Dieu et de son trône » symbolise la résurrection du Christ. Cette vision est donc un prélude à la suite de l’histoire du salut de l’humanité réalisé en une jeune fille appelée Marie.
La fête de l’assomption que nous célébrons en ce jour ne constitue guère une séance d’admiration béate de Marie Mère de Jésus-Christ comme on a tendance à le penser ; l’assomption est d’abord la contemplation du visage glorieux de Marie, lieu de l’incarnation du Dieu fait homme. En elle se définit le sens de l’arche sainte de Dieu, arche dans laquelle la présence de Dieu est réelle au milieu de son peuple. C’est donc à la fois la réalisation de l’apocalypse et le cri d’exaltation d’Elisabeth qui reconnait cette réalité dans l’évangile du jour : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?» Si l’humanité a du mal à considérer Marie comme une Mère bénie, comment peut-elle bénir à longueur de journée le fruit de ses entrailles qu’est Jésus, en ignorant celle qui lui a donné naissance? Marie n’a jamais eu besoin de prouver qu’elle est la mère du sauveur, et Jésus lui-même s’est toujours gardé d’entrer dans les polémiques liées au statut de sa mère biologique, parce qu’il savait très bien qu’au-delà de ce caractère biologique, elle est celle par laquelle se concrétise la promesse de Dieu pour l’humanité. Les Ecritures nous apprennent même qu’un jour, une voix féminine se leva de lafoule et s’adressa à Jésus en ces termes : « Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! » (Luc 11, 27). Et cet aspect, Marie elle-même l’avait déjà mentionné dans son chant de gloire au Seigneur : « désormais tous les âges me diront bienheureuse. » Le problème de Marie, ce n’est donc pas Marie en tant que tel, c’est la lourdeur de notre conscience à pouvoir intégrer la logique selon laquelle, si nous confessons que Jésus est le Verbe (Dieu) fait chair et qui a habité parmi nous en la personne de Marie, alors qu’il nous plaise ou pas, Marie est la Mère de ce Verbe ; simple question de cohérence et de bon sens !
Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp.
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Bien évidemment, cher Père Etienne, le problème est toujours le même, c’est notre scepticisme à accepter ce qui ne semble pas en accord avec nos raisonnements.Pourtant, si nous prenions simplement le temps de cadrer nos raisonnements ( et bien sûr , demander à l’Esprit-Saint qu’il éclaire notre démarche), nous y arriverions un peu à la fois, car comme le dit Benoît XVI, la raison et la foi ne se contredisent pas mais se complètent avec bonheur( si du moins, avec humilité, nous demandons à l’Esprit…).Alors fêtons Marie, et en même temps, rendons grâce à Dieu d’avoir choisi Marie pour devenir la Mère du Christ et notre Mère. Rendons-lui grâce d’avoir choisi le tendre moyen de la maternité pour nous révéler son Amour de Père et faire de nous ses fils.
Oui, désormais toutes les générations la diront bienheureuse car Saint est le Nom de Dieu;
. .Bonne fête de l’Assomption