Actes des Apôtres 13,14.43-52
Psaume – 99 (100) 1-3.5
Apocalypse de Saint Jean 7, 9…17
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10, 27-30
« Les brebis du Christ ! »
Le texte de l’apocalypse de ce dimanche chante le projet de Dieu enfin réalisé pour ceux qui ont cru en Lui, après une expérience terrestre de souffrance, de faim, et de soif. Ce projet, c’est la paix du cœur, la joie indescriptible, la consolation éternelle : c’est ce que les viveurs de Dieu nomment le salut, c’est-à-dire, cet état ineffable de synchronisation entre l’espérance et la béatitude espérée.
Le Christ, dans son sermon sur la montagne avait dit : « heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu »; et sur ce tableau peint par l’apocalypse, ces cœurs purs, blanchis par le sang de l’agneau, se tiennent « devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans son sanctuaire». Il ya donc une cohérence naturelle entre cette vision apocalyptique et l’évangile de ce dimanche. En effet si les brebis accèdent à la vie éternelle que leur offre le Christ, c’est bien parce que ces brebis font la volonté de Dieu. Elles reçoivent donc en guise de récompense, le salut préparé pour ceux qui auront été fidèles à Dieu, de la même manière que le Christ l’aura été Lui-même envers son Père. Deux préalables sont donc requis pour l’accès au salut : la persévérance dans les épreuves et la fidélité à la loi de Dieu.
La persévérance renvoie à ce caractère d’endurance dont doivent se revêtir les croyants totalement assujettis au pouvoir et à la grâce de Dieu. La première lecture nous montre un exemple typique avec les apôtres Paul et Barnabé; malgré les insultes et les menaces, ils persévèrent dans leur mission, convaincus que leurs prouesses ne viennent pas de leurs propres forces, mais du Christ ressuscité. Cette persévérance débouche de façon logique à la fidélité en Dieu.
La fidélité à la loi de Dieu ne se contente pas seulement de réciter les articles qui font le profil d’un bon croyant, mais elle cherche au-delà de tout narcissisme spirituel, la reconnaissance du Dieu dont nous sommes les créatures, selon l’exhortation du psaume de ce dimanche : reconnaitre « que le Seigneur est Dieu : il nous a faits et nous sommes à lui, nous, son peuple, son troupeau.» Son troupeau, c’est-à-dire l’ensemble de ceux que le Christ appelle dans l’évangile, ses brebis.
Si nous sommes donc les brebis du Christ, cela suppose aussi que nous appartenons tous à un même berger qui nous offre dans la même loi, les mêmes garanties. Notre devoir de reconnaissance du Dieu créateur implique justement la reconnaissance de ses bienfaits en nous, même au cœur de nos souffrances, où nous avons l’impression de vivre l’absence total de Dieu ; et pourtant, la garantie demeure : les brebis qui écoutent la voix du Seigneur, « jamais elles ne périront ». Le manque d’écoute de la voix du Seigneur est donc notre propre source de chute.
Pata KANGUE, CSSp
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Merci Père Etienne. Vous nous invitez à nous recentrer sur l’Unique Berger et à être à l’écoute de sa voix et de sa Parole.
Magnifique homélie!