Première Lecture :- Lecture du livre du Deutéronome 8, 2-3.14b-16a
Psaume 147 «Glorifie le Seigneur, Jérusalem !»
Deuxième Lecture : Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 10, 16-17
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6, 51-5
« Le corps du Christ, Amen ! Le sang du Christ, Amen ! ». Simple répétition d’une phrase transmise de génération en génération, ou alors expression d’un acte de foi envers le corps et le sang de celui qui est professé ; Jésus-Christ, messie ? Il n’est pas évident de répondre à cette question, parce qu’elle nous renvoie au visage, le coté sombre de notre foi, à la manière des juifs qui écoutent le Christ : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ?» Une question qui montre tout simplement que nous avons la mémoire courte face aux merveilles de Dieu, car Dieu lui-même a nourri son peuple au désert, et il continue à nourrir l’homme par la grâce de son amour. Tout ce que nous sommes, tout ce que nous avons vient de Dieu par l’effort de nos mains qui nous font agir en humains.
Nous sommes des descendants des contemporains du Christ par notre doute relatif à la validité de son corps dans nos célébrations. L’expérience matérielle du pain et du vin ne suffisent plus souvent à rendre compte de ce pain unique descendu du ciel pour donner vie à l’humanité, parce qu’affamés de l’extraordinaire, nous attendons encore plus de nos eucharisties.
Le récit de la scène nous dit que Jésus prit du pain, il rendit grâce puis il le bénit, ensuite il fit de même avec la coupe de vin, avec ces paroles : « ceci est mon corps, ceci est mon sang » ; alors pour nos doutes qui ont encore du mal à s’accommoder de la présence réelle du Christ dans l’eucharistie, il n’ya pas de bouche plus officielle que celle de Jésus pour légitimer notre foi en la sainte communion : « Tel est le pain qui est descendu du ciel :il n’est pas comme celui que les pères ont mangé », il est celui qui est offert avec foi et action de grâce selon les recommandations du Christ lui-même : « faites cela en mémoire de moi ». Alors hommes et femmes de peu de foi que nous sommes, Le pain que nous rompons, est bel et bien communion au corps du Christ, et la coupe de bénédiction que nous bénissons, est également communion au sang du Christ.
« Par ton Corps et par ton Sang, Seigneur, tu nous donnes la vie, et nous te disons merci ! »
Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp.
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Merci Cher Père Etienne, de nous rappeler ce que le Christ fait pour nous lorsque nous le recevons dans l’Eucharistie. Ce même Jésus,qui , lors de la dernière Cène, s’est agenouillé devant chacun des siens, leur a lavé les pieds, les a essuyés et leur a commandé de faire de même. lorsque nous répondons » Amen », nous affirmons notre foi en la présence réelle, mais aussi nous accueillons cette mission qu’il nous confie: nous mettre au service des plus petits d’entre nos frères.Impossible donc de séparer la communion eucharistique du lavement des pieds. Allez dans la Paix du Christ! Nous l’avons reçu et immédiatement nous voici envoyés pour témoigner de son amour. Surtout, ne faisons pas de notre communion eucharistique une dévotion personnelle. Ce sera la réduire à ce que le Christ n’aurait sûrement pas voulu qu’elle soit. Le confinement nous a privés de l’Eucharistie, pas d’une hostie. Il nous a privés de célébrer le Seigneur en communion avec nos frères et de communier ensemble au Corps du Christ. mais Lui, n’en était pas moins présent à nos vies. Le Pape François nous l’a souvent rappelé. Merci Père Etienne de nous avoir permis de le rencontrer chaque jour dans sa Parole et de nous mettre ainsi en communion les uns avec les autres, en élargissant les communautés de vos paroisses en ces moments si difficiles.