Jamais sans le Christ ! – Homélie du Vendredi de la 13ème semaine du Temps ordinaire, 03.07.2020 Année A

You are currently viewing Jamais sans  le Christ ! – Homélie du Vendredi de la 13ème semaine du Temps ordinaire, 03.07.2020 Année A
  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :1 commentaire

Saint Thomas, Apôtre

PREMIERE LECTURE – Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 2, 19-22
PSAUME –116 « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile.»
Evangile de  Jésus-Christ selon saint Jean 20, 24-29

« Tu es un Thomas »! Voilà une expression péjorative que nous utilisons parfois pour désigner ceux qui expriment leur doute ; mais c’est ignorer l’apôtre Thomas que de croire qu’il symbolise tout ce qui représente le doute dans la vie. L’église n’aurait pas consacré toute une journée à ce vénérable apôtre si elle n’avait pas reconnu en lui l’homme du véritable sens de notre démarche vers la confession absolue de Jésus, Seigneur et Dieu.

Saint Thomas dont nous célébrons aujourd’hui la mémoire est devenu héros malgré lui, après avoir émis des réserves sur la résurrection du Christ en posant une condition préalable : être témoin de cette résurrection par une vérification physique qui lui permettra de constater et d’attester que le maitre est vivant : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Sa démarche obéit au climat dans lequel tous les apôtres se retrouvent après l’arrestation et la mort de Jésus. Par peur des chefs juifs, les apôtres s’enferment pour des raisons de sécurité. Pour nous qui sortons de la période du confinement, nous pouvons comprendre les conséquences que peut susciter un confinement qui ne nous dit rien sur sa durée, encore moins sur l’avenir. Enfermés au Cénacle, Thomas et ses condisciples vivent donc dans une double impasse : la durée inconnue du confinement  et l’inconnu de l’après confinement. Toute blague au sujet de la résurrection de Jésus serait donc pour Thomas une blague de mauvaise augure, parce que si les apôtres se retrouvent enfermés, la seule raison, c’est justement que le maitre n’est pas ressuscité, car si tel avait été le cas, il serait venu les sauver et leur donner du courage pour sortir de leur enfermement. C’est effectivement là la grosse erreur de Thomas, celle d’avoir oublié que le maitre leur avait dit qu’il ressusciterait le troisième jour.

« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Même s’il lui fait remarquer son incrédulité, Jésus revient tout de même pour  Thomas, afin de répondre à son désir de sortir de sa confusion. Jésus est bien plus haut pour s’attarder sur nos réticences dont il comprend les causes réelles et profondes : désir du lendemain meilleur, manque de sécurité dans notre vie, angoisses et craintes de ce que nous réserve le quotidien et surtout de tout ce que peuvent provoquer des situations complexes  qui sont extérieures à notre volonté. Alors comme Thomas il suffit de crier vers Jésus en disant : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

 Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp
128 vues

Cette publication a un commentaire

  1. Thérèse Moreau

    Heureux Thomas qui voit sa nuit de crainte et de doutes s’éclairer de la présence de son Maître. Il ne peut plus en douter: Il est ressuscité, et bien présent au milieu des siens. Il peut entendre sa voix, le toucher. Alors, c’est l’adoration pleine de gratitude: « Mon Seigneur et mon Dieu ». Il nous est demandé le même acte de foi ( le son et le toucher en moins). Pour notre consolation, la parole du Maître, et nous aimons croire qu’il pensait déjà à nous en la prononçant: »Heureux ceux qui croient sans avoir vu! » Nous sommes immédiatement appelés à la foi. Notre prière se fait confiante et espérante et nous aussi, nous tendons la main vers Lui, avec le désir d’entrevoir et de toucher, ne serait-ce que furtivement le corps du Seigneur. Le Christ ne nous décevra pas non plus et nous pourrons alors entendre cette pressante invitation à la foi(moins audible en cette période de précautions sanitaires) : »leCorps du Christ ». A nous de le toucher, de le prendre et de le manger pour ne faire qu’un avec Lui »Le Corps du Christ ressuscité n’est pas lisse mais porte encore les traces de sa Passion. « Viens y mettre le doigt Thomas et sois croyant. » « AMEN, mon Seigneur et mon Dieu ». Un grand merci Père, pour cette nourriture solide et abondante.

Laisser un commentaire