Homélie du Dimanche de la Sainte Trinité A, 04.06.2023, « Au Nom du Père et du Fils, et du Saint-Esprit.»

« Au Nom du Père et du Fils, et du Saint-Esprit.»

Exode 34, 4-6.8-9
Cantique de Daniel 3, 52-56

2 Corinthiens 13, 11-13 Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3, 16-18

« Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous. » Les habitués de la messe reconnaissent cette phrase qui est une salutation finale de l’apôtre Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens. La liturgie a-t-elle inversé l’ordre des choses dans le déroulement de la messe au point de faire de la phrase de clôture de Paul, une phrase du début de la célébration eucharistique? La réponse est simple ; Paul termine sa lettre par le rappel du dessein de Dieu dans le monde, dessein contenu en ce Dieu Père, Fils et Esprit Saint, foyer d’amour de la Trinité bienheureuse.

« La grâce du Seigneur Jésus Christ », source de paix et de miséricorde : Paul (Saul) le persécuteur, connait très bien cette grâce, puisqu’il en a été bénéficiaire sur le chemin de Damas, lui qui allait persécuter l’Eglise du Christ. De ce cette expérience, Paul affirme lui-même n’être rien sans la grâce du Seigneur: « ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile. » (1 Cor 15,10). Son souhait est donc que, tous, nous soyons remplis de cette grâce, afin de vivre en enfants de Dieu, qui recherchent la perfection en toute chose.

« L’amour de Dieu le Père » ; c’est cet amour qui a poussé Dieu à envoyer son Fils sur la terre afin que par sa foi en Lui, nous entrions dans son éternité glorieuse. C’est ce que nous dit l’évangile de ce dimanche : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » Ainsi, la venue du Christ dans le monde nous offre donc une occasion de croire en Dieu par son Fils, qui est sa Parole rendue désormais vivante et accessible à l’humanité. La première lecture nous montre que Moise lui-même, sur la montagne, n’a pas vu Dieu, mais il n’a entendu que sa Parole devant laquelle il s’est prosterné : « Le SEIGNEUR descendit dans la nuée et vint se placer là, auprès de Moïse. Il proclama son nom qui est : LE SEIGNEUR. Il passa devant Moïse et proclama : « LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. »  Aussitôt Moïse s’inclina jusqu’à terre et se prosterna. » Cette Parole qui fut la présence de ce Dieu d’amour au milieu de son peuple, fut aussi le fondement de la règle de vie du peuple entier.

« La communion de l’Esprit Saint » ;  voilà une exigence incontournable pour ceux qui doivent vivre en enfants de Dieu. Tout est Communion de l’Esprit Saint, au Corps et au Sang du Christ. Nos relations elles-mêmes prennent leur sens dans la communion de l’Esprit Saint, c’est-à-dire, de l’Esprit de Dieu qui nous inspire et qui nous sanctifie, en vue la perfection dont parle Paul ce dimanche. C’est un exercice permanent qui passe par la tolérance et l’acceptation des différences. Et la clef de la réussite est celle que Paul nous donne : « encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. Saluez-vous les uns les autres par un baiser de paix. » En célébrant la Pentecôte dimanche dernier, nous avons vu ce que l’Esprit Saint accorde à l’humanité : il révèle la puissance de Dieu sur l’univers en rassemblant tous les hommes de toutes tribus au nom de Jésus-Christ. Tout dans notre vie de foi est donc rendu possible, au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

Pata  KANGUE, CSSp

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