Jonas 3, 1 – 5.10
Psaume 24 (25), 4-9
1 Corinthiens 7, 29-31
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 14-20
Ce dimanche nous enseigne deux choses : Dieu est toujours avec nous quelque soit le lieu et le temps, ensuite ce Dieu est bon pour tout le monde, surtout pour ceux qui se convertissent en répondant à l’appel de son Amour.
Dieu est toujours avec nous quelque soit le lieu et le temps: « Les temps sont accomplis, le règne de Dieu est tout proche ». Ces paroles de Jésus marquent la fin de la prophétie et le début effectif de l’accomplissement du salut pour l’humanité. Si le Christ est vraiment le messie annoncé par les prophètes, alors sa présence met fin à la période d’attente d’un autre messie ; rien de plus logique, car on ne peut plus attendre quelqu’un qui est déjà parmi nous, sauf si l’on refuse de le reconnaitre. Ceci met à l’épreuve notre foi et notre capacité à reconnaitre Jésus dans nos vies. Or ce Jésus est au milieu de tous, et partout à la fois, de même que l’est Dieu son Père. En effet la première lecture nous montre que l’amour de Dieu dépasse les limites du peuple élu. Cet amour s’étend jusqu’à la population de Ninive, pourtant païenne. Et en envoyant le prophète Jonas à Ninive pour y prêcher la conversion, Dieu voulait montrer que tous les peuples ont droit à sa miséricorde.
La conversion est le deuxième aspect de ce dimanche. Se convertir c’est reconnaitre la nécessité de changer notre option de vie qui ne cadre pas avec la volonté de Dieu. C’est cette conversion qui a valu à Ninive la miséricorde de Dieu. En effet, aux alertes de Jonas « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite », les habitants de Ninive crurent en Dieu en adoptant une attitude de pénitence, et « Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés. » C’est aussi cette conversion que prêche le Christ, à la suite de Jean-Baptiste, nous invitant à croire en Lui : « le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Evangile. » La conversion doit donc toujours nous conduire vers une nouveauté. Une conversion qui ne nous transforme pas dans le sens du bien-être, n’est conforme, ni à l’évolution, ni à l’épanouissement ; au contraire, elle court le risque d’être toxique pour nous et pour notre entourage. « La conversion évangélique », développe en nous la foi en Dieu, et en son Fils Jésus-Christ. Cette conversion nous prépare à vivre dans le monde, en personnes remplies d’Esprit Saint, et nous rend capables de nous situer au-delà de tout ce qui nous éloigne de la grâce de Dieu. Notre itinéraire de croyants est donc le suivant : reconnaitre que Dieu et son Fils Jésus-Christ sont les moteurs de notre vie, adopter un mode de vie fondé sur la foi en l’évangile, et qui s’exprime en termes de changement ou conversion.
Pata KANGUE, CSSp
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