PREMIERE LECTURE – livre du prophète Isaïe 49, 1-6.
PSAUME 70 « Ma bouche annonce ton salut, Seigneur»
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13, 21-33.36-38
Comment ne pas s’identifier à l’orateur de la première lecture ? Il est si calme et serein, tellement rassurant. Tout lui réussit parce qu’il est protégé par Dieu, et il crie haut et fort son état à qui veut l’entendre. Et puis que peut-il lui arriver, puisque c’est le Seigneur lui-même qui a prononcé son nom dès le sein de sa mère ? Le serviteur qui jadis, était souffrant, jouit désormais d’une espérance au-delà de toutes limites. Il devient tout autre. Transformé par la voix de Dieu en lui, il est certainement méconnaissable par les siens, parce qu’il agit au nom de l’esprit de Dieu. Cette assurance et ce courage de parole n’auraient pas été possibles si elles étaient uniquement le résultat des forces humaines. Le serviteur sait très bien qu’il est l’élu du Seigneur qui l’a appelé depuis les entrailles de sa mère. Tout lui vient donc de Dieu.
Le choix du serviteur ne fait pour autant pas de lui un non humain, (Dieu n’enlève pas au chrétien son caractère humain) au contraire, humain, il le demeure plus que jamais, assujetti aux changements d’humeurs, et parfois à la recherche de sa sécurité personnelle qui peuvent le conduire à trahir l’amour de Dieu. L’évangile de ce jour est la preuve parfaite du disciple choisi, devenu traître à cause des intérêts personnels : sauvegarde de ses acquis, envie, jalousie, recherche du gain, course aux honneurs… Cependant, la grâce de Dieu aurait eu un goût d’inachevé, si elle s’arrêtait à notre incapacité à pouvoir aimer comme Lui-même. Et le serviteur en est conscient, il navigue sans cesse entre ses forces usées et la miséricorde infinie de Dieu dans laquelle est valorisé son être : « C’est trop peu que tu sois mon serviteur…je fais de toi la lumière des nations » lui dit le Seigneur.
A-t-on entendu un être humain faire confiance à son semblable avec une telle considération ? Ce serviteur est la marque de l’être qui habite en nous en cette période de semaine sainte. Choisi pour faire la volonté du Seigneur malgré les faiblesses, chacun de nous ne demeure pas moins enfant de Dieu qui, par son amour fait dire à chacun: « Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur,
c’est mon Dieu qui est ma force », et qui me donne de marcher en sa présence.
« Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m’as choisi dès le ventre de ma mère ;
tu seras ma louange toujours ! » Ps70
Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp.
Merci beaucoup pour ce message…. ..notre Seigneur est merveilleux 🙏🙏
Merci beaucoup pour ce partage