« Consolés par Dieu » – Homélie du Dimanche du Baptême du Seigneur C, 09.01.2022

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Isaïe 40, 1 – 5. 9-11

Psaume 103 (104,1c-3a.3bc-4.24-25.27-28.29-30

Lettre de saint Paul à Tite 2,11-14 ; 3,4-7

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 3, 15-22

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié»  Le peuple a trouvé grâce aux yeux du Seigneur qui lui pardonne ses infidélités et ses maladresses. Toute punition a une fin et Dieu met fin à la punition de son peuple. C’est ce que l’on appelle dans la littérature d’Isaïe, le temps du pardon et de la consolation. 

Il n’ya que deux éventualités possibles qui pourraient justifier le pardon de Dieu à notre endroit : soit Dieu se lasse de nos fautes interminables qui finissent par alourdir notre relation avec lui, soit il agit de façon souveraine, en raison de sa miséricorde qui surplombe notre fragilité permanente. La deuxième éventualité semble plausible, car elle explique de façon claire cette miséricorde de Dieu incarnée en son Fils Jésus-Christ, Lui-même incarné en notre  personne humaine. Le baptême du Seigneur que nous célébrons aujourd’hui inaugure le règne de notre appartenance au Père par son Fils avec la puissance du Saint-Esprit. C’est ce que Paul transmet comme héritage à son fils spirituel Tite. Dieu nous as sauvés par sa miséricorde et « par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint ». Le baptême aurait donc une importance incontestable dans notre vie ?

La question est dénudée de sens et ne peut avoir que de réponse affirmative. Dans l’évangile de ce dimanche, Jean-Baptiste met fin à toute confusion relative au baptême en celui qui a le pouvoir sur l’humanité : Jésus-Christ qui baptise dans « l’Esprit saint et le feu ». Il ne s’agit nullement du feu de la colère de Dieu dont le peuple d’Israël subissait les effets chaque fois qu’il était en contradiction avec le Seigneur, il ne s’agit pas non plus d’un Esprit qui condamne ; ici, l’Esprit est associé à la colombe, symbole de paix, de douceur et de fragilité humaine. Cette fragilité qui habite chacun de nous et qui nous pousse à aller vers un plus fort que soi, à la recherche de la protection. Cet Esprit qui descend sur Jésus lors de son baptême va y établir sa demeure et va ordonner toute sa mission terrestre. Le baptême en Jésus-Christ a donc pour fonction de nous relever à la dimension de Dieu, pour que tout ce qui est en nous relève de l’Esprit de Dieu.

Pata KANGUE, CSSp
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Cette publication a un commentaire

  1. Thérèse MOREAU

    Nous ne nous rendrons jamais assez compte de ce en quoi consiste la grâce de notre Baptême. Nous y sommes tellement habitués. Seule la miséricorde du Père incarnée en Jésus nous permet d’exister et d’espérer la plénitude de la Vie. Que l’Esprit nous aide à vivre notre Baptême. Merci Père Etienne pour cette si belle homélie.

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