« Bénie entre toutes les femmes! » – Homélie du 4è Dimanche de l’Avent C, 19.12.2021

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Michée 5, 1 – 4
Psaume 79 (80) 2ac. 3bc, 15-16, 18-19
Hébreux 10, 5-10
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 39-4

Voici un extrait de la lettre  aux Hébreux, deuxième lecture de ce dimanche : « En entrant dans le monde, le Christ dit: (….) Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre. » Cette déclaration du Christ qui confirme son existence avant son arrivée sur terre, confirme aussi sa mission, celle de sauver l’humanité selon la volonté de Dieu son Père. Cependant, pour rendre effective la présence de Jésus sur terre, il faut aussi que les conditions de la prophétie soient réunies, en particulier celle de la mère génitrice ; et dans ce sens, c’est le prophète Michée qui rassure.

 « Dieu livrera son peuple jusqu’au jour où enfantera…celle qui doit enfanter». Pour celui qui sait lire cette phrase de Michée, il comprendra que Dieu a choisi la Vierge Marie et personne d’autre, pour mettre au monde son Fils-messie. C’est elle qu’Elisabeth nomme dans l’évangile de ce dimanche « la mère de mon Seigneur ». Qu’on l’accepte ou non, Marie fait partie de cette histoire du salut de l’humanité par le Christ, et elle est intimement liée à la mission de son Fils, de même qu’une mère est liée à l’histoire de son fils. Bien malin donc celui qui veut dissocier Jésus de sa mère Marie ; il ressemble à celui qui veut dissocier la nature d’un enfant de celle de sa mère, à moins que les contingences de la vie n’aboutissent à une telle nécessité, de sorte qu’il ne puisse en être autrement, comme ce sera d’ailleurs le cas, lorsque la mission du Christ contraindra ce dernier à prendre de la distance envers sa mère, mais uniquement en vue de la mise en œuvre de la volonté de Dieu. Et pour Elisabeth, il n’y a pas non plus d’amalgame entre la mère du Seigneur et les autres femmes. A chacune son rôle, à chacune sa place. Elisabeth est la mère de Jean-Baptiste, le précurseur du Christ. Elle n’exprime donc ni complexe, ni convoitise, ni animosité à l’endroit de sa cousine cadette, choisie par Dieu ;  au contraire, elle reconnait la grandeur de Dieu qui repose en sa cousine, et ne se retient pas d’unir de ce fait, la mère et le fils dans la gloire commune de Dieu: « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. »

En cette dernière semaine de l’avent, puissions-nous être des « Elisabeth », c’est-à-dire, ceux qui sont remplis d’Esprit Saint, capables de reconnaitre et de célébrer la grandeur de Dieu qui habite et agit par les autres pour l’épanouissement de tous.

Pata KANGUE, CSSp

Cet article a 2 commentaires

  1. M. Mboula

    Merci Seigneur…..
    Oui puissions nous être des Élisabeth

  2. Thérèse MOREAU

    Merci, cher Père Etienne pour cette homélie si profonde et si belle. Que la Vierge Marie et Elisabeth intercèdent pour que nous laissions à l’Esprit-Saint les commandes de notre vie, » pour la gloire de Dieu et notre salut ».

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