Les Saints Anges gardiens
PREMIERE LECTURE – Lecture du livre de Job 38, 1.12-21 ; 40, 3-5
Psaume 138 (139) « Conduis-moi, Seigneur, sur le chemin d’éternité.»
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18, 1-5.10
« Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. » Il est difficile de refaire l’histoire des adultes que nous sommes, difficile aussi de refaire notre conception afin de la cadrer dans cette réponse du Christ qui fait suite à la question des apôtres : « Qui donc est le plus grand
dans le royaume des Cieux ? » La question ne vise pas seulement un besoin de renseignement de ce qui peut être l’organigramme du royaume des cieux, mais elle exprime le désir d’en savoir plus sur les modalités de cette place si convoitée par les apôtres dont le Christ, leur maitre ne cesse de faire les éloges :royaume des cieux, royaume de son Père, royaume de ceux qui savent intégrer les notions d’humilité, de service et de louange à Dieu.
Il n’est pas si sûr que la question des apôtres intègre ces notions du royaume des cieux, et cela en raison des motivations qui sont les leurs, car si le salut est le point focal de ce royaume des cieux, y occuper la première place serait une garantie que quelque soit l’issue, le salut serait un acquis. La question des apôtres n’est donc pas naïve, tout comme ne l’est pas notre désir d’occuper les premières places au sein de nos communautés religieuses et sociales. La recherche du pouvoir et de la main mise sur toutes les activités nous assurerait le confort et le bien-être.
« Celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux ». Complexité d’une condition difficile à remplir pour tout esprit humain entaché d’orgueil. Dans notre conception, l’on ne cherche pas à devenir grand pour se faire petit, car la cohérence s’annulerait d’elle-même. La réponse du Christ nous renvoie donc à la nécessité de reformuler nos désirs en opposition de phase avec la vision d’un Christ, Fils de Dieu qui s’est fait pauvre et serviteur de tous, au mépris de la gloire humaine ; en effet il n’ya pas de crime à servir son prochain, même si cela peut nous coûter nos honneurs et l’estime des autres.
Pata KANGUÈ, Cssp.
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Et l’on en revient encore une fois au malentendu existant entre le salut que Dieu nous propose (et à quel prix!), et l’idée que nous nous en faisons, et surtout, nos propres ambitions. Un Dieu qui s’agenouille devant l’homme pour le plus humble des services, est-ce véritablement un être d’essence divine? Et ce n’est pas tout: suit l’invitation à faire de même. Il n’y a donc pas d’alternative possible: celui qui veut être disciple du Maître, doit marcher à sa suite, mettre ses pas dans les siens, s’agenouiller devant ses frères pour les servir avec humilité, et reconnaître en lui la face humiliée de son Seigneur et Maître.Que les saints anges, » qui voient sans cesse la face de Dieu , nous aident à trouver le véritable chemin de la contemplation. Merci Père Etienne.