«Noces de Cana : le pouvoir de la Vierge Marie ! » – Homélie du 2è Dimanche du temps ordinaire C, 16.01.2022

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Isaïe 62, 1 – 5

Psaume 95 (96), 1-2a, 2b-3. 7-8a, 9a-10
1 Corinthiens 12, 4-11
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2, 1-11

«Noces de Cana : le pouvoir de la Vierge Marie ! »

A-t-on vraiment compris la mission de Marie auprès de son Fils Jésus, dans l’histoire du salut ? Pas si sûr ! L’imaginaire populaire s’accorde à ne réserver à la mère du sauveur que le rôle de la mère porteuse, et à juste titre d’ailleurs, car, de même qu’il nous est difficile de comprendre la totalité du mystère du Christ, de même, il nous est difficile de comprendre le mystère de sa mère Marie.

Si Marie est une femme ordinaire selon l’imaginaire populaire,  le récit des noces de Cana que nous lisons dans l’évangile de ce dimanche par contre, n’a rien d’ordinaire. Nous sommes au lendemain du baptême de Jésus, et il se retrouve en pleine fête de noces en présence de sa mère. Rien ne nous dit que les convives avaient remarqué la présence d’un invité étrange ou extraordinaire qu’est Jésus ; rien ne nous dit non plus qu’assis dans son coin, le Christ aurait voulu qu’une quelconque publicité soit faite aussi bien à son sujet qu’à celui de « ses pouvoirs magiques ». La seule chose qui nous est relatée devant le scandale du manque de vin en pleine réjouissance de la fête des noces, c’est l’interpellation d’une mère, Marie, à son Fils Jésus : « Ils n’ont pas de vin ». 

Les esprits les moins avertis réduiront cette interpellation à sa simple échelle matérielle. C’est justement ce que réfute Jésus dans sa réponse : « Femme, que me veux-tu ?
Mon heure n’est pas encore venue. » Femme et non mère, rien de choquant en cela ; l’appellation renvoie tout simplement à tout ce qui se rapporte aux solutions éphémères et temporelles au détriment de la nature divine du Christ qui offre l’épanouissement dans l’éternité et dans la gloire. C’est justement l’heure de la manifestation de cette gloire qui n’est pas encore arrivée pour Jésus. Or, Marie est l’unique à savoir, à ce moment précis, qui est son Fils. Et même si l’heure de son Fils n’est pas encore arrivée, elle va l’anticiper en donnant une recommandation aux servants : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » Jésus va donc créer du vin à partir de l’eau, et se présente à Cana, comme le véritable auteur des noces du royaume de son Père. Ce vin que nous présentons à chaque eucharistie dans la coupe, et qui devient le sang du Christ, est la source du salut pour tout homme qui croit que Jésus-Christ est  Fils de Dieu.

Aux noces de Cana, Marie vient combler le vide de la prophétie, en poussant son Fils à l’action, là où rien n’était prévu. La prophétie n’avait pas prévu que Marie serait à l’origine du premier miracle de son Fils. Celui qui n’a pas peur d’une telle femme et d’une telle mère qui anticipe le temps de Dieu, n’a pas peur non plus de Dieu Lui-même.

Pata KANGUE, CSSp
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Cette publication a un commentaire

  1. Thérèse MOREAU

    Merci pour cette homélie belle et profonde. Elle nous invite à réapprofondir la place de la Vierge Marie dans l’histoire du salut et la nôtre. Qu’elle nous aide à  » faire tout ce que son Fils nous dira »!

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