Isaïe 60, 1 – 6
Psaume 71 (72)
Ephésiens 3, 2…6
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 2, 1-12
Les mages venus d’orient « virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.» La première chose qui saute aux yeux est bel et bien le double acte des mages qui consiste, d’abord à aller à la rencontre de Jésus qui vient de naître, ensuite se prosterner devant lui avec des cadeaux. Le premier acte rappelle tout ce que nous venons de célébrer ces derniers jours : la naissance du Christ dont la célébration exprime notre reconnaissance comme sauveur de l’humanité, et devant lequel nous nous inclinons toutes les fois où nous entrons dans une église. Le second acte, celui d’offrir les cadeaux rappelle aussi notre coté festif, où l’échange des cadeaux a occupé une très grande place ces derniers jours dans notre quotidien.
Nous sommes toujours en pleine période de la nativité, c’est-à-dire en période d’accueil du Sauveur dans le monde, et l’évangile de ce dimanche commence par nous le rappeler, afin que nous ne nous écartions pas du but : « Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » Toute la description de Jésus est faite dans ce rappel ; c’est le sens de l’Epiphanie que nous célébrons ce dimanche ; Jésus est le Fils de Dieu, Roi des Juifs. A la suite des mages nous sommes donc appelés à vivre notre foi par des gestes simples qui expriment ce que nous confessons.
Ces gestes simples entrent dans notre relation quotidienne : l’accueil, et la charité. Accueillir l’autre est un principe élémentaire. Dans cet accueil nous reconnaissons ce qu’est l’autre, dans grandeur et sa capacité, bien qu’étant humain, et donc aussi fragile comme nous. Nous acceptons par ce fait, de vivre avec l’autre tel qu’il est, sans envie, sans jalousie et sans esprit de compétition. Ensuite, nous entrons dans le deuxième principe des mages qui est celui de l’offrande : savoir donner à l’autre ce qui est précieux, savoir partager ce qui peut servir à l’autre dans son quotidien, est aussi un autre principe de la vie chrétienne. En fin de compte, les mages nous tracent la voie à suivre dans nos relations tout au long de cette année : savoir accueillir l’autre comme un don et oser lui offrir ce qu’il y a de précieux.
Pata KANGUE, CSSp
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