Saint Côme et Saint Damien, martyrs
PREMIERE LECTURE – Lecture du livre de Qohèleth 11, 9 – 12, 8
Psaume 89 (90) « D’âge en âge, Seigneur, tu as été notre refuge. »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9, 43b-45
« Souviens-toi de ton Créateur, aux jours de ta jeunesse, avant que viennent les jours mauvais.» Nous continuons notre balade à l’école de la sagesse de Qohèleth. Le passage d’aujourd’hui s’adresse aux jeunes dont la vie est essentiellement faite de rêves et de fantasmes à réaliser, ainsi que des projets parfois hors de l’ordre du possible. L’excès de jeunesse peut être à la fois bénéfique et source de perdition. Bénéfique parce que l’on est doté de toutes les énergies capables de conduire à la réalisation de ses vœux ; jeune, on l’est dans le corps et dans l’esprit. Toutes les conditions sont donc réunies pour disposer de sa liberté de penser et d’agir. Cependant, nous savons tous que la jeunesse peut aussi recouvrir le caractère d’une immaturité qui peut être préjudiciable à l’objectivité. Il est alors nécessaire pour Qohèleth, que les jeunes se souviennent qu’ils doivent leur vie et leurs énergies au Dieu créateur.
Il ne fait bon vivre pour personne de faire face aux regrets, conséquences des choix de vie qui ont pendant longtemps dictés notre façon d’être. La joie d’antan se transforme donc subitement en sentiment d’échec ; échec de sa propre vie, échec aussi des orientations choisies. Cette situation peut alors plonger les concernés dans un climat qui les rend réfractaires à la vie et aux autres, les faisant passer pour des responsables de leur condition actuelle. Eviter aux jeunes le sentiment de regret pendant les moments sombres de leur existence ou alors quand ils auront un âge plus avancé ; tel est le souci de Qohèleth. Il n’ya pas d’âge pour acquérir la sagesse certes, mais elle ne peut être acquise que si l’on s’attèle à faire de bons choix et à mener une vie conforme au bien universel en s’éloignant du chagrin et en écartant sa chair de la souffrance. Et même si le monde ne croit pas en Dieu, il ya en chacun de nous l’esprit de sagesse de Celui qui est à l’origine de la vie. Et aussi bien que « la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle de vie, à Dieu qui l’a donné », viendra un jour où notre esprit retournera à son créateur.
Pata KANGUÈ, Cssp.
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Puissent de nombreux jeunes ( et moins jeunes ) découvrir ce trésor de Sagesse que propose Quohélet.Et, s’il est bon de faire les bons choix et de se souvenir du Créateur pendant la jeunesse, il n’est jamais trop tard pour en faire de meilleurs et surtout de lever les yeux vers Dieui nous donne sa vie et son amour sans faillir. Il est bien vrai que les regrets amers et la tristesse qui en découle sont stériles, sauf s’ils donnent l’occasion de se laisser guérir par le Christ et guider par l’Esprit-Saint.Merci Père Etienne.