Baptisés pour former un seul corps.- Homélie du Mardi de la 24è semaine du Temps ordinaire, 15.09.2020 Année A

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Notre-Dame des Douleurs

PREMIERE LECTURE – Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 12, 12-14.27-31a
Psaume 99 (100) « Nous sommes son peuple, son troupeau.»
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7, 11-17

Belle image employée par Saint Paul que celle des membres de notre corps pour illustrer le Corps du Christ que nous formons tous. Dans notre corps, tout est harmonisé afin que chaque membre assume ses fonctions sans orgueil, sans jalousie, et sans envie. Le premier mystère de ce corps est donc la constitution de ses membres ; chacun d’eux est fixé à la place qui lui convient pour un rôle spécifique. Si jamais la tête venait à convoiter la place des pieds, le corps serait à l’envers et tout l’ensemble ne serait plus harmonisé.

« Nous avons été baptisés pour former un seul corps », le Corps du Christ qu’est son Eglise. Et à ce titre il convient que nos communautés soient organisées de manière à assurer le bien-être de tous. Pour y arriver tous les membres doivent intégrer deux notions fondamentales : l’identité et la mission.

L’identité renvoie à tout ce qui constitue la nature de chaque membre. Savoir qui l’on est, relève de la première clef de compréhension de soi. C’est aussi la clef qui nous permet de jauger les talents qui sont en nous. Ce qui va nous dissuader de vouloir être l’autre, au risque de convoiter son poste dont la charge est certainement à la hauteur de nos capacités.

Quant à la mission de chaque membre, elle est liée à la nature de chacun. Chacun ne peut assumer que le rôle qui lui convient, à la place qui lui convient également. Dans une communauté structurée, l’humilité impose à tous les membres de se plier devant le principe selon lequel les fonctions sont organisées de façon précise : « Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ; tout le monde n’a pas à faire des miracles, à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter. »

En rappelant la nécessité du respect de la fonction de chacun, Saint Paul invite aussi à la vigilance, face à la recherche effrénée du caractère spectaculaire de la foi dans une communauté de Corinthe où la folie de grandeur et le zèle démesuré au nom de la foi en Jésus, ont pris le dessus sur le sens du service. La vraie chose qui vaille la peine d’exister dans notre vie de foi, c’est de rechercher « avec ardeur les dons les plus grands », à l’instar de la compassion du Christ, pour ressusciter en nous, ce qui reste encore de notre foi. (cf. évangile de ce jour).

Pata KANGUÈ, Cssp.
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  1. Thérèse Moreau

    Bien dit, Père Etienne. Que de problèmes existant dans nos familles, nos communautés, voire dans l’Eglise seraient évités si on prenait le temps et la peine de méditer ce texte de Saint Paul! Cela n’empêche pas la nécessité de faire preuve de créativité quand il y a défaillances ou manques à certains moments. Le Pape François l’a rappelé pendant le synode sur l’Amazonie.
    Mais tout doit contribuer à harmoniser le fonctionnement de ce corps dont nous sommes membres. Chaque chrétien a sa part de responsabilité à la place qu’il occupe, qu’il doit occuper pleinement et activement, avec fidélité ( surtout en périodes de crises).
    Ne soyons pas des consommateurs passifs de biens spirituels et de sacrements. Agissons, mais toujours avec humilité et désir de servir. Merci Père Etienne.

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