Première Lecture :- Lecture du premier livre des Rois 19, 9a.11-13a
Psaume 84 (85) « Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut. »
Deuxième Lecture : Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 9, 1-5
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14, 22-33
« Ils ont pour eux l’adoption, la gloire, les alliances, la Loi, le culte, les promesses de Dieu ; ils ont les patriarches, et c’est de leur race que le Christ est né. » Voilà selon saint Paul, tous les privilèges du peuple choisi par Dieu, et qui sont les piliers de la foi d’Israël. C’est en cherchant à savoir ce que devient la partie du peuple élu qui ne reconnaît pas Jésus comme le Messie que Paul énumère les éléments essentiels sans lesquels le peuple choisi perdrait son statut. La question de Paul est la suivante : serait-il possible que cette partie qui ne croit pas au Christ soit exclue de l’alliance ? Si tel est le cas, alors Dieu aurait repris sa liberté vis-à-vis de ce peuple et il ne serait plus tenu d’honorer ses promesses, parce que l’alliance aurait été rompue. Ceci aurait donc une conséquence même sur les chrétiens que nous sommes, car si Dieu n’est pas tenu par ses promesses, les chrétiens professeraient le Christ à leurs dépens, sans garantie de la fidélité de Dieu, puisque la foi en Jésus-Christ assure le salut. Erreur, car Paul se rendra bien compte que Dieu ne juge pas selon nos catégories humaines, mais selon sa tendresse et sa grande miséricorde. L’histoire entre Dieu et son peuple ne se résume pas à l’infidélité de certains, mais elle se révèle aux yeux de tous, même de ceux qui ne croient pas. Il appartient donc aux chrétiens d’entrer dans ce dynamisme de Dieu en faisant de la foi en Jésus, une réalité de leur existence.
Faire de la foi en Jésus, une réalité vivante, c’est ce qui est le plus difficile pour nous. L’évangile de ce dimanche nous montre le caractère zélé de notre foi qui s’estompe au moindre manque de confiance que nous avons en nous. Le Christ nous est donné comme élément de salut et il nous tend la main ; mais chacun de nous doit faire l’effort de marcher sur les eaux de nos incertitudes et de nos craintes qui encombrent inutilement nos vies et qui nous empêchent de progresser vers l’avenir. Dieu n’écrit pas notre histoire au passé, mais au présent pour qu’elle se réalise dans le futur, et Jésus n’invite pas Pierre en lui parlant de dos, c’est bien de face qu’il lui tend la main en lui disant : « Viens » !
Jésus est la réponse concrète de la fidélité de Dieu envers nous. Cette fidélité nous demande de combattre nos élans faits d’adhésion et de reniements ; ce qui rend confuses nos positions devant les situations réelles de nos vies. La fidélité implique un engagement ferme quelque soit le risque à surmonter jusqu’à la réalisation de nos promesses. Le grand risque pris par Dieu à notre endroit, c’est justement nos faiblesses et nos trahisons. Ce qui ne l’a pas empêché d’envoyer son Fils Jésus, réalisation de la promesse pour nous ramener à Lui.
Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp.
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Comme c’est bien dit! C’est de toute façon Dieu qui prend l’initiative, qui propose une alliance, qui s’engage sans retour, et qui met la plus grosse contribution. Je dirais qu’il prend les risques les plus importants et qui jamais, au grand jamais , ne déclare rompue cette alliance avec les hommes , alors même qu’une bonne partie de l’humanité semble ne plus rien en avoir à faire de Dieu.La réponse de Dieu est toujours la même,: l’amour et la miséricorde personnifiés en la Personne de son Fils, en qui Il nous a donné tout. A nous de l’accueillir dans l’humilité, l’amour et l’adoration. A nous d’entrer dans la dynamique d’adoption en laquelle Dieu veut faire de nous des fils et des filles à l’image de son Fils. Seigneur, je crois, mais augmente en moi la foi! Merci Père Etienne et très bon dimanche.