PREMIERE LECTURE – Lecture du premier livre des Rois 21, 17-29
PSAUME –50 (51) «Pitié, Seigneur, car nous avons péché ! »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 43-48
« Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ». Il nous arrive la plupart de temps de nous demander comment refléter notre foi. Il semble que la réponse est toute donnée dans ces paroles du Christ qui nous invitent à régir nos relations interhumaines au-delà de ce qui est ordinaire ; aimer ses ennemis et priez pour ceux qui nous persécutent!
Si Dieu nous demandait des choses simples, nous serions tous certains d’entrer dans son royaume sans effort supplémentaire ; s’il nous demandait de nous limiter à aimer ceux qui nous aiment, les règles de la foi trouveraient leur achèvement en cet amour réciproque entre nos amis et nous, ce qui n’allait pas rendre compte du projet salvifique de Dieu pour l’humanité, c’est-à-dire la raison pour laquelle Dieu a envoyé son Fils sur terre : sauver les pécheurs que nous sommes. Pour le Christ, l’amour de nos « amours » ne suffit pas pour révéler sa mission sur terre, celle de sauver l’humanité marquée par la haine, la violence, la convoitise et le mal de tout genre. Si par principe et par nature, Jésus a souffert sa passion pour nous les pécheurs, il est impensable qu’à notre tour nous ne soyons pas cléments envers ceux qui nous persécutent si nous nous réclamons du Christ. Ce qui rassure dans cette recommandation de Jésus, c’est qu’il ne dit pas qui est à l’origine de la persécution ; chacun de nous est donc un potentiel persécuteur de l’autre et chacun de nous doit donc aussi faire preuve de compassion pour l’autre.
« En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? » Celui d’entre-nous qui pense avoir accompli la loi de l’amour de Dieu en l’enfermant dans la jouissance des relations amicales réciproques, n’a pas encore compris l’universalité de l’amour du Christ pour le genre humain. Venir sauver l’humanité entière n’était conditionné d’aucun préalable, ni en matière de distinction de race, ni en matière de distinction de cultures, encore moins des amitiés forgées sur la base des registres communs. Aussi vrai que les païens aussi s’aiment entre eux, notre amour, s’il n’est uniquement tourné qu’envers ceux qui nous aiment, aura encore un long parcours devant lui vers cette destination qu’est la tolérance et le pardon envers ceux qui nous considèrent comme leur souffre-douleur. Et puisque Dieu «fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons », puisqu’« il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes », il ne nous reste qu’une seule chose : crier vers lui toutes les injustices dont nous sommes victimes en lui demandant de nous donner cette force d’aimer nos ennemis et de prier pour ceux qui nous persécutent.
Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp
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Le pardon et l’amour des ennemis sont aux antipodes de notre nature humaine, et même les plus grands saints ont pour la plupart, mis du temps à y arriver. Pour seulement essayer de l’envisager, nous avons d’abord besoin que Dieu fasse la paix dans notre coeur. Puis avec la force de l’Esprit, nous pouvons entreprendre un chemin de pardon.Une route à deux bandes: d’un côté, nous marchons pour apprendre à pardonner, rude chemin et pieds pleins d’ampoules, de l’autre côté, Dieu croise notre route et nous apporte le pardon si toutefois, nous le lui avons demandé.Son amour pour nous et pour chaque homme est pardon.il n’attend que de nous en inonder le coeur. Si nous en doutons, levons les yeux vers la croix et entendons-le dire à son Père: Pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font!
Merci Père Etienne de nous aider à nous remettre humblement à notre place devant le Dieu de toute miséricorde et d’accueillir la grâce de son Pardon, source du Pardon que nous sommes invités à donner de tout notre coeur à ceux qui nous ont offensés