Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église
PREMIERE LECTURE – Lecture de la deuxième lettre de saint Pierre apôtre 1, 2-7
PSAUME –90 (91) «Mon Dieu, je suis sûr de toi »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12, 1-12
Qu’est-ce-qui nous empêche de vivre dignement et paisiblement si ce n’est le manque de confort minimum pour notre bien-être ? Une aisance à pouvoir nous mouvoir, des moyens qui nous permettent de résoudre tous nos problèmes matériels, et de la santé qui puisse tenir tout notre corps en place. Voilà le minimum vital auquel il faut ajouter du travail et certainement de la stabilité dans notre vie affective. Il serait impensable de ne pas atteindre un épanouissement escompté dans ces conditions. Et pourtant, rien de tout cela ne correspond à la nature divine qui est en nous et dont Pierre définit avec précision les tenants et les aboutissants.
C’est par la connaissance de cette nature divine que nous parviendrons à la perfection de notre vie. Il ne nous est pas impossible de vivre à la fois comme humains et comme fils de Dieu en Jésus-Christ. C’est Dieu qui nous procure les biens éternels auxquels notre nature aspire. Pour Pierre, cela ne fait aucun doute car la « puissance divine nous a fait don de tout ce qui permet de vivre avec piété, grâce à la vraie connaissance de celui qui nous a appelés par la gloire et la force qui lui appartiennent. » Ce qu’il faut admirer chez Pierre, c’est sa capacité à pouvoir joindre le caractère humain et l’action divine pour faire de la vie un monde agréable pour tous. Jésus ne sait jamais éloigné des réalités humaines et Pierre n’entend pas annoncer l’évangile de son maître en dehors des réalités humaines non plus. Et même s’il est difficile de respecter les exigences du Christ, il est possible de vivre selon ses valeurs qui font de nous des «participants de la nature divine » : combat contre la convoitise qui peut créer en nous une jalousie mal placée. La suite de notre ligne de conduite est une succession de comportements à adopter qui nous conduiront à la vraie connaissance de la volonté de Dieu dans notre façon de vivre entre-nous : maitrise de soi qui nous assure la mesure en toute chose, dans les paroles et dans les actes ; la persévérance qui forge notre caractère à l’endurance et à la patience ; la piété qui nous apprend qu’en tant que fils de Dieu, nous sommes appelés à une vie intérieure de prière qui dynamise l’Esprit de Dieu en nous ; la fraternité qui nous rappellent l’exigence de la cohésion et de la tolérance ; l’amour qui est intimement lié à la paix dont nous avons tous besoin. C’était donc là, ce qui manque à notre vie pour qu’elle soit parfaite et comblée. La véritable piété est finalement, la mise en pratique des vertus divines dans notre vie concrète ; exercice quotidien qui est loin d’être à notre portée.
Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp
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Et, on peut dire que nous en sommes loin! Il sait le poids de tout ce qui nous tire vers le bas, Pierre, le roc de l’Eglise. Il a expérimenté douloureusement combien, si l’esprit est ardent, la chair n’en reste pas moins faible. Mais cela ne l’empêche pas d’annoncer avec vigueur l’Evangile de son Maître, lui qui a reçu la mission de confirmer ses frères. Mais, la force de l’Esprit nous pousse vers l’avant, nous met en route sur le chemin de foi , de prière et de témoignage dont nous avons reçu mission. Et avec Lui, tout est possible. Ce n’est pas la Vierge Marie qui dira le contraire. Sans relâche, elle continue à inviter l’Eglise, et donc chacun(e) d’entre nous à « faire ce qu’Il nous dira ». Qu’elle nous y aide et vous protège, cher Père Etienne.
Amen!