PREMIERE LECTURE – Lecture du deuxième livre des Rois 19, 9b-11.14-21.31-35a.36
PSAUME –47 (48) «La ville du Seigneur,Dieu l’affermira pour toujours. »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7, 6.12-14
« Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. » Cette règle bien que logique ne semble pas être évidente à cause de notre individualisme.
« Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : » ceci traduit ce qu’on peut appeler une règle d’éducation de base. La recherche de notre bien-être ne doit pas ignorer celui des autres. L’individualisme consiste à se prémunir de ses propres malaises au détriment des autres dont le devenir ne nous intéresse que s’ils nous apportent un plus dans la satisfaction de nos besoins et la réalisation de nos désirs. Aucun dialogue, ni discussion objective dans la recherche d’un bien commun n’est alors envisageable. Cette attitude peu orthodoxe court le risque de réduire notre entourage en une espèce de machine créatrice de bonheur pour nous. Il n’est donc pas étonnant que la durée de vie de certaines de nos relations soit proportionnelle à la durée de la satisfaction qu’elle nous procure. Le Christ recadre donc à sa juste place la règle d’or d’une relation basée sur l’épanouissement commun : traiter autrui de la même manière qu’on aurait aimé être traité, c’est déjà trouver une réponse à ses propres questions dans les situations les plus difficiles de notre vie. C’est aussi comprendre les besoins d’autrui en situation de nécessité afin d’apprécier de façon objective le bien que nous recevons des autres.
«Voilà ce que disent la Loi et les Prophètes ». La loi qu’avait transmise Moïse stipulait qu’aucun homme ne saurait exploiter son semblable parce que tous les hommes sont fils de Dieu. Et les prophètes quant à eux, étaient garants de la loi. Le sage Tobie enseignait déjà à son fils les éléments élémentaires de ce savoir-vivre : « Ne fais à personne ce que tu détestes, et que cela n’entre dans ton cœur aucun jour de ta vie. » (Tobie 4, 15). Et comme mesure de prudence adressée à tous ceux qui sont victimes de l’égoïsme des autres, le Christ invite à ne pas donner ce qui nous est cher à ceux qui n’ont aucun sens de valeur et qui, en plus d’être égoïstes sont recouverts du manteau d’ingratitude : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer. »
Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp
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Bien sûr, cher Père. Le Christ ne nous donne pas de conseils opportunistes ; il nous invite toujours à regarder l’autre dans notre manière de fonctionner: ne lui pas pas ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse. On commence par un comportement assez logique en soi, base élémentaire du vivre ensemble. Ensuite viendra: tu aimeras ton prochain comme toi-même. Voilà 2 pas de plus! Avant l’invitation à donner sa vie pour ses frères. Exigence progressive, mais qui conduit inévitablement à l’imitation du Maître. On en est loin. Long est le chemin qu’il nous reste à parcourir pour y parvenir.Mais, courage, Il est à nos côtés, et Il nous l’a promis… »Jusqu’à la fin du monde ». Merci Père Etienne . Bonne journée.