Première Lecture :- Lecture du livre des Actes des Apôtres 2, 14a.36-41
PSAUME 22 (23) «Le Seigneur est mon berger :rien ne saurait me manquer»
Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre 2, 20b-25
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10, 1-10
« Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ; sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.» Tous les psaumes de la bible de façon générale parlent de la condition d’Israël même si le narrateur s’exprime à la première personne du singulier, et dans celui-ci en particulier, la relation de DIEU à Israël est comparée à la sollicitude d’un berger pour son peuple, thème qui traverse largement tous les textes de ce dimanche.
Comme dimanche dernier, nous poursuivons avec la prédication de Pierre le jour de la Pentecôte dans la première lecture. Toujours rempli d’Esprit Saint, Pierre parvient à lever le voile sur la personne du messie. Il fait comprendre à tous, que l’humanité vient de passer à coté de la réalisation des promesses de Dieu car c’est bien ce Jésus qui vient d’être crucifié qui est « Seigneur et Christ ». Mais pour Pierre il ne fait aucun doute que les gens sans foi en Jésus-Christ soient comme des brebis perdus (cf. deuxième lecture). Le mot Christ étant la traduction du mot Messie, certains des auditeurs se rendent bien compte de cette erreur de jugement. Et pour échapper vite à la colère de Dieu, beaucoup s’empressent de demander une seconde chance à Pierre et aux apôtres: « Frères, que devons-nous faire ? » la fin du récit nous fait état d’environ trois mille convertis ce jour-là, et donc trois mille baptisés au nom de Jésus-Christ. Pierre peut donc savourer sa joie : « à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous. »
Rien n’est simple dans une bergerie, et nous savons tous qu’il n’y fait pas bon vivre. Il faut du courage pour supporter toutes les contraintes liées à l’hygiène, à l’alimentation, et surtout à la sécurité des brebis contre les loups. L’hygiène renvoie à la santé et le Christ a guéri les malades et ressuscité les morts, montrant qu’il est le maître de la vie. L’alimentation renvoie au pain quotidien et nous avons encore en mémoire l’épisode de la multiplication des pains où Jésus s’est révélé en pain de vie éternelle, invitant chacun de nous à le contempler dans le sacrement de l’eucharistie. La sécurité quant elle renvoie à la protection que nous procure la grâce du Christ au nom de notre foi ; protection contre les convoitises du monde, qui parfois sont plus fortes que notre attachement au Christ. Ces convoitises que Jésus appelle voleur de la bergerie. Les brebis qui suivent le berger parce qu’elles reconnaissent sa voix, reconnaissent aussi qu’il est garant de leur vie en toute chose, alors avec le psalmiste, chacun de nous peut dire « Le Seigneur est mon berger… il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. »
Père Etienne KANGUE ESSIBEN, Cssp.
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Je me souviens d’un passage d’une homélie du père Nicodème lors d’une célébration à Saint Remi ( il est actuellement en région liégeoise, et était amicalement revenu pour les funérailles du père Jean Jacques à Saint Jean Baptiste ). Il est difficile pour le peuple juif de reconnaître Jésus comme Messie. Il leur était annoncé qu’avec le Messie, la paix et la justice régneraient sur terre.
Commençons peut-être par notre coeur, un petit peu, de temps à autre ?
Le Seigneur est mon berger! En ce dimanche de prières pour les vocations, nous sommes invités à reconnaître en Jésus Le berger, et la Porte, par laquelle entrent et sortent les brebis, sauvées par le seul Seigneur. Mais nous pensons aussi aux bergers de notre terre qui ont reçu la garde et le soin du troupeau du Seigneur. Et nous prions aussi pour eux, pour leur santé, afin qu’ils ne soient pas contaminés par les virus ou autres microbes qui affectent les brebis ( et je ne pense pas au covid 19!). Mais qu’à la suite de Jésus, ils paissent brebis et agneaux avec courage et générosité. Et qu’ils n’affectent pas non plus le troupeau qui leur est confié, car, nous sommes tous vulnérables. Suivons tous le seul Berger. Merci, Père Etienne, de nous conduire dans des pâturages sains et nourrissants.